Le centre culturel international d'Hammamet a accueilli la première soirée du festival « Dar Sebastian fait son opéra ». Une évasion musicale intitulée « Lyrique de chambre » dirigée en première partie par le pianiste Bassam Makni, le clarinettiste Youssef Messaoudi et le violoncelliste Farouk Shabou suivie de la soprano Fatma Gabsi Que de bonheur de goûter aussi le jeu du pianiste Bassam Makni, ses improvisations et ses notes. Un vrai régal. Ce grand musicien nous a donné de véritables moments de bonheur en interprétant avec le clarinettiste Youssef Messaoudi et le violoncelliste Farouk Shabou des airs de Franz Schubert, Robert Schumann et Ludwing Van Beethoven. Tout comme le clarinettiste Youssef Messaoudi qui s'est illustré par ses improvisations. Il adore les sons de cet instrument qui peuvent sortir comme du velours, très nuancés, mélancoliques ou mystérieux. Il est parvenu ce soir à exprimer ses émotions profondes par l'intermédiaire de la clarinette qui est pour eux une confidente idéale. Un haut degré de maîtrise au niveau chant complétée à merveille par la musique du violoncelliste Farouk Shabou. L'art dans toute sa complicité est évident et réjouissant. Ils s'amusent ensemble autant que le public qui les écoute. Farouk, fait partager au public un voyage initiatique dans son univers musical personnel, mêlant avec virtuosité, classique, et jazz, en passant par toutes les musiques du monde Dotée d'une voix douce et imposante, la soprano Fatma Gabsi a séduit le public avec ses airs et couleurs et surtout son swing. Sa voix domine aisément les trois musiciens qui ne se contentent pas d'être un simple accompagnement, ou elle se fait murmurer d'une intense musicalité.. La musique, elle l'a vit avec son corps. Aussi à l'aise avec Franz Schubert et Robert Schumann , elle a su allier vivacité et savoir-faire vocal pour composer le portrait d'une exceptionnelle soprano. Sa présence scénique, ainsi que sa belle voix bien timbrée ont ébloui l'assistance. Un timbre de vrai soprane, une technique bien maîtrisée, qui permet les multiples inflexions et nuances exigées par l'art de la mélodie. Résultat : une soirée agréable et homogène de bout en bout. Pratiquement à chaque air, elle mettait toute son énergie et toute sa sensibilité. Elle ne laissait personne indifférent lorsqu'elle chantait «Nuit de rêve» un air de Schubert. Son timbre clair communique une élégante palette de couleurs surtout lorsqu'elle interpréta la sérénade de Franz Schubert. Bref, la communion avec l'assistance était totale. KB