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Un constat d'échec (suite et fin)
Mémoire collective :Janvier 1977 : Le Pacte social
Publié dans Le Temps le 15 - 01 - 2008

Or donc, au 14e congrès de l'UGTT en mars 1977, les mêmes congressistes qui avaient dénoncé le pacte social, avaient par la même déploré le fait pour cette organisation syndicale d'être la courroie de transmission du parti au pouvoir.
Toutefois, il faut dire que l'UGTT, fut créée dans des conditions assez particulières à savoir une conjoncture où le pays était encore sous domination étrangère.
De ce fait les militants syndicalistes, tels que Farhat Hached, et tant d'autres, se sont joints aux militants du Néo-Destour pour mener une lutte commune contre le colonialisme.
D'ailleurs, à l'aube de l'indépendance, la plupart de ceux qui occupèrent des postes de responsabilité, que ce soit au parti ou au gouvernement étaient passés par l'UGTT. C'était en quelque sorte un tremplin pour la plupart de ceux qui avaient eu par la suite des postes de hautes responsabilités dans l'Etat. Ce fut le cas par exemple de Mahmoud Messadi qui remplaça Farhat Hached, lors de son assassinat, à la tête de l'UGTT, ou encore : Chedli Klibi, Ahmed Ben Salah, Mustapha Filali, pour ne nommer que ceux-là.
L'UGTT avait pris un aspect assez particulier, voire pittoresque pour devenir une organisation syndicale militant non seulement pour la cause ouvrière mais pour celle de l'intérêt du pays.
Farhat Hached qui commença en tant que militant syndical d'abord aux côtés de Bouzanquet et autres membres de la CGT de Tunisie, a fini, en étant à la tête de l'UGTT, par devenir un leader politique qui mena une lutte acharnée contre l'occupant au prix de sa vie.
En 1977, les choses ne se présentaient plus de la même façon, et l'UGTT était devenue une organisation syndicaliste militant dans un pays souverain.
Les revendications ouvrières avaient changé d'acception et d'orientation.
Habib Achour, qui était animé de préjugés favorables n'avait pas imaginé que la face cachée de l'iceberg lui réservait de très mauvaises surprises.
Cette dénonciation du pacte social, était comme un avertissement pour Achour qui ne voulait pas d'affrontement avec le gouvernement, mais commençait à agir avec précaution.
Il allait même prendre certaines initiatives, sans avoir eu le feu vert du gouvernement en essayant de s'en détacher sans vraiment le déclarer.
Il se tourna par exemple vers la Libye pour aller rencontrer des responsables afin d'obtenir des avantages pour les travailleurs tunisiens dans ce pays.
Il élabora également des projets avec des syndicats libyens notamment dans le domaine de la pêche.
Il était soupçonné dès lors de conspiration, non seulement contre le parti, dont il est membre au bureau politique, mais également contre le gouvernement.
Hédi Nouira essayait d'éviter les tensions, en rappelant sans cesse aux partenaires sociaux dont notamment Achour, qu'ils avaient signé un Pacte social et que celui-ci n'était qu'à ses débuts.
Malheureusement, sur le plan politique, les choses allèrent de mal en pis, cela faisait le bonheur de certaines personnes aux tendances anarchiste ou extrémiste qui, étant de mauvaise foi, cherchaient à mettre les bâtons dans les roues.
Dès le mois de décembre 1977 les grèves commencèrent à se multiplier dans plusieurs secteurs économiques. Habib Achour est pris à partie. Cependant Hédi Nouira déclara dans l'un de ses discours : "Les grèves en dépit de leur côté négatif, comportent des éléments positifs.
Elles montrent que la nation refuse au fond d'elle-même la rupture et qu'elle reste attachée au dialogue et au compromis" et d'ajouter : "Elle ne traduit pas une volonté de détruire les institutions. Elle est une procédure légale...".
Mais la grève des cheminots qui commença avant que n'intervienne ce discours fut encore prolongée. C'était pour une augmentation des salaires en fonction de la flambée des prix.
Habib Achour devint de plus en plus solidaire avec les grévistes cautionnant non seulement leurs revendications mais leurs agissements avec des sacs dans certaines régions du pays.
Il fit paraître un communiqué afin de mettre en garde le gouvernement contre toute radicalisation.
Au sein du gouvernement des ministres donnaient leurs démissions l'un après l'autre, dont le ministre de l'Economie, des Affaires étrangères et notamment le ministre des Affaires sociales.
La conjoncture était des plus déplorables tant que le plan politique que sur le plan économique et social.
Habib Achour qui jusque-là essayait de temporiser les choses espérant trouver échos auprès du gouvernement avait décidé d'utiliser les grands moyens.
En fait les revendications des syndicalistes n'enfreignaient pas les conditions convenues en vertu du pacte social. Une révision des salaires devaient intervenir à chaque fois qu'il y avait une hausse des prix. Cependant la conjoncture du moment ne permettait pas de répondre à toutes les revendications salariales.
Brusquement ce fut le quiproquo amenant au malentendu entre le gouvernement et le syndicat pour générer non seulement la rupture entre ces deux parties, mais la zizanie voire la haine entre tous les partenaires sociaux.
Habib Achour décida de pratiquer la politique du "bras de fer".
Les événements à Ksar Hellal en octobre 1977 n'était qu'un avant-propos, de ceux qui s'étaient produits un jeudi 26 janvier 1978.
La grève générale décidée par l'UGTT et prévue pour ce jour avait augmenté la tension entre le gouvernement et les partenaires et attise la colère de tous les responsables politiques et syndicaux.
Ce jour-là appelé désormais le jeudi noir, restera gravé à jamais dans la mémoire collective.
Les émeutes avaient incité à une intervention militaire et laissé plusieurs morts et blessés. L'état d'urgence fut décrété et le couvre-feu instauré durant trois mois.
Ce fut donc le constat d'échec du pacte social. Un échec dû à l'absence de concertation à la base, entre tous les partenaires sociaux.
C'était plutôt un acte - condition auxquels ceux-ci adhéraient sans grande conviction, ni entente préalable.


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