Tunis-Le Temps : L'accusé en l'espèce, un quinquagénaire, dont les relations avec son épouse, depuis bientôt trente ans, ont toujours été des plus tendues. Les scènes de ménage allaient crescendo pour dégénérer en drame. Le jour des faits, l'époux, arrivé au paroxysme de la colère, au cours d'une dispute avec sa femme, et se saisissant d'un couteau, il porta un coup au visage de celle-ci lui causant une balafre longue de quelques centimètres. Puis, non content de ce violent acte qui handicapa sérieusement son épouse, il mit le feu aux meubles et les flammes gagnèrent une bonne partie de la maison. Heureusement que les voisins étaient là pour les maîtriser, évitant ainsi le pire. L'épouse victime, alerta la police et son mari fut arrêté et inculpé de violence grave sur son conjoint, ainsi que pour incendie criminelle. Il écopa en première instance d'une condamnation de trois ans d'emprisonnement pour les faits incriminés. Interjetant appel, il comparut dernièrement devant la cour, il nia avoir agressé son épouse, ni mis le feu au domicile conjugal, et ce, malgré sa confrontation avec la victime qui déclara qu'elle travaillait en tant que femme de ménage et qu'elle était la seule à subvenir aux besoins du foyer conjugal. Elle ajouta que son mari se mettait en colère à chaque fois qu'elle lui reprochait de ne pas chercher du travail. L'avocat de la défense, quant à lui, il plaida le doute en faveur de son client, concernant l'incendie criminelle, en lui sollicitant les circonstances atténuantes. La cour sera-t-elle clémente envers ce quinquagénaire et père d'enfants, qui ne supportait pas l'état où il se trouvait, au bout de tente ans de vie commune avec son épouse ?