Le 1er février 1951, naissait Assabah. Epaulé par une poignée de militants, feu Habib Cheikhrouhou, relevait la gageure de lancer un quotidien pour le combat patriotique, pour la libération du pays. Assabah est, depuis, de tous les combats. Feu Habib Cheikhrouhou connut les geôles françaises pour le « ton dévastateur » (aux yeux de l'occupant), pour l'émancipation du peuple tunisien. Assabah accompagna l'édification de la jeune nation tunisienne. Mais son rayonnement dépassait, déjà, les frontières nationales. Assabah est, en effet, un journal de référence pour le monde arabo-musulman et, aussi, pour l'Occident. Assabah est aussi la locomotive de ce qui allait devenir, avec l'arrivée du « Temps » en 75 et des autres supports, un groupe important sur la scène nationale et dans le giron international. Mais, plus que tout, Assabah est une école qui a formé de vrais professionnels ; qui a forgé le talent de ce qu'il y avait de meilleur sur la place. Elle continue d'être le quotidien-phare de la place, la référence essentielle, le « témoin capital » des temps anciens, des temps présents et des temps à venir. Dans la logique d'une ligne éditoriale séculaire, Assabah - comme le Temps - continue de recruter des jeunes ; maintient le ton (éditorial) objectif, sans complaisance et, surtout, audacieux. Assabah se bonifie grâce, justement, à cette charte qui régénère chaque jour. Et à 57 ans, notre grande sœur embellit chaque jour davantage et son épanouissement sécurise ce paysage médiatique confus et un peu trop « chahuté ». Bon anniversaire grande sœur !