Tunis-le Temps : Les faits commencent en l'espèce, un 25 octobre 2002, à l'aube, sur la route nationale reliant Tabarka à Tunis, où les agents de la garde nationale intimèrent l'ordre de s'arrêter au chauffeur d'un camion qui se dirigeait vers la capitale, en vue d'un contrôle de routine. Mais ils furent surpris par la réaction du conducteur qui, après avoir obtempéré, quitta le camion en courant ainsi que son compagnon, pour prendre la fuite. Ce qui sema le doute chez les agents qui, après avoir signalé l'incident, demandèrent du renfort, aux fins d'une fouille systématique du véhicule en question. Ils purent ainsi découvrir, 150 kilos de hachich, planqués dans la roue de secours. Le parquet informé, lança des avis de recherches à l'encontre des deux individus au comportement suspicieux. Toutefois, le trafiquant et auteur principal qui put être identifié ne put être arrêté, s'étant évadé en Algérie. Il fut condamné par le tribunal de première instance à 30 ans de prison par défaut. Toutefois décidant d'affronter la réalité et assumer ses responsabilités, après quatre ans de fuite, il se présenta pour faire opposition au dit jugement. Il comparut devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Bizerte où il déclara qu'il ignorait l'existence du hachich dans le véhicule où il transportait une quantité de corail, pour le compte d'un client moyennant la rétribution de 120 dinars. Il ajouta que c'était la personne l'accompagnant en tant que convoyeur, qui s'était occupé de charger la marchandise convenue. Il expliqua par ailleurs, qu'il avait pris la fuite au vu des agents de la garde nationale, parce qu'il n'avait pas de licence de transport, et agissait clandestinement pour des opérations de ce genre, mais pas pour transporter des marchandises prohibées et surtout du hachich auquel, précisa-t-il, il n'avait jamais touché. L'avocat de la défense soutint que son client ignorait qu'il y avait du hachich planqué dans la roue de secours du véhicule , surtout que c'était le convoyeur qui s'occupait du chargement des marchandises transportées et auquel il faisait toujours confiance. L'avocat plaida de ce fait l'absence de preuves tangibles de nature à corroborer les faits dont est accusé son client. Toutefois, devant les fortes et accablantes présomptions à l'encontre de l'accusé, le tribunal le déclarant coupable, le condamna après délibérations à 20 ans de prison, et d'une amende de dix mille dinars, ainsi que de sa mise sous contrôle administratif pendant cinq ans à compter de la fin de la peine prononcée.