A présent, certains délinquants hantent particulièrement les chantiers de travaux publics à la recherche d'un métal fort précieux par les temps qui courent, à savoir le cuivre, principalement utilisé dans l'adduction de l'eau potable et également dans le réseau électrique. Pourquoi ? La réponse est bien simple : parce qu'il coûte cher et qu'il leur rapporte plus que le menu fretin qu'il déniche ça et là. Autre raison : agissant dans des zones encore en chantier et de surcroît inhabitées, ils ne courent pratiquement aucun risque à s'en procurer. C'est du moins ce qu'ils croyaient jusqu'à cette soirée au cours de laquelle, les policiers du district de Séjoumi leur ont tendu un piège qui s'est renfermé sur deux d'entre eux, surpris en flagrant délit alors qu'ils transportaient un rouleau de cuivre, dans un sac bien lourd. De nombreuses plaintes de vol de cuivre ont incité les forces de l'ordre de la région a prêté une attention particulière aux chantiers de construction avoisinants où ils ont multiplié leurs rondes de surveillance, surtout la nuit. C'est ainsi qu'ils sont parvenus à appréhender deux suspects qu'ils recherchaient particulièrement, suite à une dénonciation. Placés sous surveillance, ces derniers, à peine qu'ils eussent terminé leur visite à un chantier en emportant une quantité de cuivre, ont été interceptés par une patrouille. A sa vue, ils déguerpirent, après avoir abandonné leur butin ; mais ils n'allèrent pas loin puisqu'ils ont été rattrapés par les agents qui les conduisirent au poste où ils reconnurent les faits, signalant au passage qu'ils ne sont pas à leur premier cambriolage ayant infesté la campagne de Séjoumi depuis quelque temps. En grands seigneurs, ils ont conduit les policiers à une cabane jouxtant l'autoroute qui mène à Mejez El Bab, et située tout près de la sebkha. Là, ils devaient découvrir une véritable cabane d'Ali Baba où étaient entreposés une importante quantité de cuivre en barres et en rouleaux ainsi que divers objets volés dans les habitations du secteur. Ils ont même avoué aux enquêteurs qu'ils ont vendu une partie de leur butin dans les marchés populaires de la capitale qu'ils fréquentent régulièrement. Prévenus, les plaignants ont récupéré leurs biens ou plutôt ce qu'il en restait tandis que les coupables ont été placés sous mandat de dépôt, en attendant la fin de l'instruction de leur affaire et leur comparution devant la justice.