* Le Club Sfaxien prêt pour un tour de force ; l'Etoile pour le prestige Fortunes diverses pour les quatre représentants du football tunisien dans les deux compétitions africaines. Cela semble, en effet, très facile à l'Etoile pour franchir ce cap, quoique à Sousse, les Sénégalais avaient laissé bonne impression malgré le score fleuve réalisé par l'Etoile. De simples précautions à prendre donc, comme laisser l'adversaire se débattre et gérer le temps sans prendre des risques. En coupe de la CAF, le CS Sfaxien n'a, par contre, qu'un but à défendre. Là, les précautions à prendre ne sont pas de même nature. A Béjaia, le CS Sfaxien va souffrir s'il n'anticipe pas les débats. Il lui est indispensable de marquer avant l'adversaire, car si celui-ci parvient à effacer son handicap en première mi-temps, les choses deviendront compliquées pour les Sfaxiens. Mais, on l'a vérifié au match aller, le CS Sfaxien avait pêché par son manque de réussite, devant les buts des Algériens. Peut-être que dans le cas d'espèce, la meilleure façon de s'en sortir pour Khaled Ben Yahia c'est d'opter pour un entre-jeu renforcé et d'attaquer en utilisant les contres. Car si l'adversaire n'arrive pas à marquer dès la première demi-heure il sera contraint d'attaquer en masse et se découvrir.
Le CA : gare à la précipitation Pour les deux autres clubs tunisiens, aucune alternative ne s'offre à eux en dehors de l'offensive. Remonter deux buts sans en concéder, semble difficile. Car dans des marges aussi étroites, le plus important est la mental. Ne pas céder à la panique quand on s'apperçoit que le temps passe sans voir ses efforts récompensés. Ne pas s'affoler si aucun but n'est pas marqué en première période. L'essentiel est de ne pas relâcher. La pression sur l'adversaire, mais sans précipitation. Ne pas attaquer en grand nombre et en désordre. Comme on le voit, les recommandations portent sur ce qu'il ne faut pas faire. Au vu du match aller, l'adversaire n'a pas été supérieur. D'autres considérations ont précipité la défaite au Togo. A El Menzah, tout dépendra de la discipline et de l'application. Le temps ne jouera contre le Club Africain que si les joueurs clubistes tombent dans le panneau de la précipitation.
Un adversaire aux potentialités limitées. Pour l'Espérance, dans une situation aussi compliquée, le mieux est qu'elle ne s'aventure pas dans l'offensive sans assurer ses arrières. En l'absence de joueurs de pointe aussi forts que ceux qui n'auront pas le droit de jouer, il est préférable de procéder par des avancées en groupe. L'Espérance dans son profil d'aujourd'hui ne pourra remonter son handicap qu'en prenant possession du milieu du terrain, et obliger l'adversaire à se retrancher. Donc à commettre la faute à proximité de ses buts et offrir l'opportunité d'exploiter les balles arrêtées. C'est facile à dire qu'à exécuter, il est vrai, mais marquer deux buts à un adversaire dont on a vu les potentialités limitées, ne doit pas être impossible. La valeur réelle de l'Espérance comme celle du Club Africain, doivent leur permettre de sortir du guêpier dans lequel ils se sont mis au cours des matches aller. C'est l'occasion, plus que jamais de mettre à l'épreuve leur expérience. Il suffit d'oublier leur première déconvenue et jouer sur leur valeur. En théorie, ils sont bien aptes à réaliser l'exploit. Reste la pratique et les circonstances favorables.