Tunis-le Temps : Dans cette affaire qu'a eu à connaître dernièrement, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Sfax, les malfaiteurs étaient accusés de vol avec violence et voies de fait. Les deux victimes rentraient chez eux à bord d'une motocyclette. Il était midi passé, et par la chaleur torride qu'il faisait en ce mois d'août, les rues étaient désertes. Brusquement une voiture à bord de laquelle il y avait cinq personnes leur barra la route, pour les obliger de s'arrêter. Sans crier gare, l'un des occupants du véhicule, brandissant une hache leur intima l'ordre de se descendre de leur moto. Les deux jeunes hommes essayant en vain de résister, finirent par fuir, devant la furie de leurs agresseurs, abandonnant la moto, afin d'éviter le pire. Ils allèrent au poste de la garde nationale où ils relatèrent leur mésaventure. Les victimes avaient en donnant les signalements de leurs agresseurs, précisé que le chef de la bande avait des tatouages sur les bras dont ils avaient bien mémorisé les motifs. Il précisèrent en effet que le tatouage sur le bras gauche de celui-ci, représentait la tête d'une femme, alors que sur le bras droit il y avait le dessin d'un gros serpent. Il était donc facilement reconnaissable. D'autant plus que le véhicule qu'il occupaient au moment des faits, était une voiture de location dont il relevèrent le numéro de la plaque minéralogique. Ce fut la raison pour laquelle les agents de la garde nationale munis de ces renseignements, avaient pu mettre les mains sur les agresseurs en un temps record. Les malfaiteurs, au nombre de cinq, nièrent devant le tribunal, avoir participé à ce braquage de quelque manière que ce soit. Cependant une parente à l'auteur principal, déposa à la barre, à titre de témoin à charge, déclarant que son cousin, lui avait promis le mariage. Elle ne cessa de lui venir en aide, et il l'incita même à voler des chéquiers, pour procéder à certains frais. Ce fut par l'un de ces chèques, ajouta-t-elle, qu'il paya la location de la voiture en question. Mais malgré toutes ces preuves, il persista dans ces dénégations. Et les tatouages ? L'accusé répondit qu'il était connu dans toute la ville et les victimes l'avait accusé injustement. Les avocats de la défense plaidèrent le défaut de preuves tangibles , ajoutant qu'il n'y avait aucune trace de la hache prétendue, qui de toutes les façons n'a pas été saisie par les agents de la garde nationale. Ils sollicitèrent l'acquittement de leurs clients, ne serait-ce que pour le doute qui persiste dans cette affaire. Cependant le tribunal les déclarant coupables les condamna à des peines allant de 4 à 6 ans de prison.