Alzheimer en Tunisie : 3% des seniors touchés, 45 000 cas attendus d'ici 2030 !    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    Spéculation : quand la République reprend la main    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Ligue 1 – 7e journée : Sacrés Zarzissiens !    REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Tunisie : pluies éparses et orages attendus dans plusieurs régions    435 376 élèves bénéficieront de l'aide dès le 22 septembre !    Tragédie à la Manouba : deux frères se noient en tentant de sauver leur chien    Le monde s'apprête à observer une éclipse solaire partielle rare... dans certains pays    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    Tennis challenger Saint Tropez: Moez Chargui en finale    Un ancien ministre allemand des Affaires étrangères : L'Europe contrainte de négocier avec la Tunisie sur la question migratoire    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Le procès de l'homme d'affaires Ridha Charfeddine reporté au 10 octobre prochain    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Tunisie : Moins d'accidents, mais plus de morts sur les routes en 2025    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Rome : Un Tunisien expulsé pour mariage fictif afin d'obtenir un titre de séjour !    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Washington impose 100 000 dollars de frais pour le visa de travail H-1B    Le Copyright à l'ère de l'IA : Qui détient les droits ?    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    Maroc, Kaïs Saïed, migration…Les 5 infos de la journée    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    L'huile d'olive tunisienne : les prix s'effondrent malgré la hausse des exportations    Liste des collèges et des lycées secondaires privés autorisés en Tunisie pour l'année scolaire 2025-2026    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    Open de Saint-Tropez : Moez Echargui qualifié pour les quarts de finale    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sévir, oui...Mais surtout remonter aux sources du mal
Violence en milieux scolaires
Publié dans Le Temps le 15 - 05 - 2008

La violence dans les établissements scolaires est un phénomène qui prend de l'ampleur d'année en année sous différentes formes allant de la violence verbale à la violence physique. Cette violence est surtout remarquée chez les élèves des collèges, cette tranche d'âge (12 à 15 ans) qu'on qualifie de pré-adolescence.
Alors que la violence en milieu scolaire a longtemps été cantonnée aux jeunes de 16 à 19 ans, c'est à dire aux lycéens, elle a peu à peu gagné les collèges. L'accroissement important de l'effectif d'élèves dans les collèges, le droit accordé à l'élève de redoubler quatre fois dans l'enseignement de base de sorte qu'on trouve souvent des élèves de 16 ans dans la même classe avec des gosses de 12 ans et l'exiguïté des espaces dans ces collèges créés de toutes pièces à partir d'anciennes écoles primaires, toutes ces conditions ont clairement joué un rôle dans la recrudescence de la violence chez les collégiens.
En effet, la dégradation du matériel de l'école et des locaux, les actes d'intimidation, les injures, les rackets entre élèves (les grands obligent les plus jeunes, sous la menace, à leur donner leurs affaires, leur argent de poche, etc.), les bagarres à la récré ou devant le collège ou même sur le terrain du sport ou dans les vestiaires, tout cela est devenu chose ordinaire dans nos collèges ! On remarque chaque jour des élèves agressés ou sérieusement blessés devant l'administration recevant les premiers soins. Les « agresseurs » utilisent généralement les moyens du bord pour accomplir leurs actes. C'est ainsi que souvent les fournitures scolaires (compas, ciseaux, affuteur, lames, règles...) deviennent des armes redoutables dans les mains de certains élèves agressifs. Plusieurs centaines de plaintes sont déposées chaque année auprès de l'administration par les profs contre des élèves auteurs d'actes de violence.

Multiples facettes de la violence
La violence est donc multiple. C'est pour être mieux condamnée qu'elle est réduite à l'unité. Par ailleurs, cette montée de la violence laisse les éducateurs (enseignants, cadres administratifs) relativement démunis face à ce phénomène, faute de moyens efficaces pour, du moins l'endiguer, sinon y mettre fin, du moment que les mesures punitives en vigueur ont témoigné de leur impuissance devant ce phénomène terrible dont les formes deviennent de plus en plus dévastatrices. Les profs, qui généralement se trouvent en première ligne face aux actes de violence, restent souvent incapables d'agir, alors qu'ils sont eux-mêmes parfois la cible d'élèves violents. D'ailleurs, au cours de leur formation, on ne leur a pas appris à affronter de tels actes ni fourni les moyens nécessaires de faire face aux situations difficiles qu'ils pourraient rencontrer au cours de leur carrière professionnelle.
On ne cesse de dire et de répéter, partout (au sein des familles, à la radio, à la télé, dans les journaux), que les élèves de nos jours sont devenus plus durs et plus violents. Certes, il ne faut pas généraliser, mais ceux qui sont les plus enclins à la violence sont surtout ceux dont les parents ont quitté l'école prématurément, à l'âge de 14 ou 15 ans, et qui sont issus de familles défavorisées ou d'un niveau de vie très modeste. Les élèves les plus violents sont ceux qui appartiennent aux catégories sociales où la violence est plus ou moins familière (violence conjugale, maltraitance des enfants, altercations permanentes entre voisins ou proches parents). En outre, beaucoup de ces élèves se font une image scolaire négative d'eux-mêmes, du fait qu'ils sont souvent mauvais, nuls et incapables de réussir dans leurs études. C'est ce sentiment de désespoir qui fait naître en eux cette tendance à la violence qui leur permet d'assurer une certaine compensation et de s'imposer dans le groupe en usant de la force. Toutefois, il arrive que des délinquants dangereux puissent être issus d'une couche sociale aisée. Il y a même des intrus qui s'immiscent dans la foule des élèves en trouvant l'occasion d'entrer dans la cour du collège pour perpétrer leurs actes et sortent sans se faire prendre ! Ceux-là sont généralement d'anciens camarades défaillants ou exclus du même collège qui viennent régler un ancien compte ou porter secours à l'un de leurs protégés ! Ils sont parfois payés par d'autres élèves pour accomplir leur mission, tel des « tueurs à gage » !
Quant aux solutions, elles sont nombreuses mais aucune jusqu'à présent n'a fait ses preuves, car la violence a autant de causes que d'apparences ou de formes : cela dépend de la société et du milieu culturel où l'on vit. Les cas de violences enregistrés aux Etats-Unis ou en France ne ressemblent pas à ceux commis en Tunisie ou à Bengladesh ! Le phénomène de la violence est universel, mais pour le traiter il faut des solutions locales, authentiques ! Et comme nous sommes concernés, nous autres Tunisiens, nous devons penser à nos propres solutions. Personnellement, je ne suis pas mieux placé que les psychologues et les sociologues tunisiens qui ont sûrement leur mot à dire sur ce problème qui les concerne en premier lieu. En Tunisie, nous sommes vraiment à court d'études, d'analyses et de statistiques sur ce problème de violence scolaire. Toutefois, ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a deux opinions différentes concernant les mesures à prendre pour le traitement de ce problème. Certains demandent un surcroît de contrôle et de discipline dans les établissements en multipliant le nombre de surveillants dans les différents établissements et en renforçant encore les différentes sanctions à l'égard des élèves délinquants. D'autres pensent qu'il n'est pas certain qu'un tel durcissement soit pour autant la meilleure façon de combattre la violence scolaire et préfèrent s'orienter vers d'autres méthodes plus « douces », plus « civilisées », à savoir la sensibilisation permanente à travers le dialogue avec les parents et les élèves.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.