Tunis le Temps : Dans cette affaire de meurtre, dont nous avons relaté les péripéties il y a quelques temps, l'auteur des faits est resté quelques jours en cavale, et au départ ce fut l'épouse de la victime qui en fut soupçonnée. Rappelons que ce drame qui vint troubler la quiètude de toute une famille se survint un matin du 23 novembre 2006. Alors que la maîtresse de céans dormait, elle fut réveillée par un bruit inhabituel et quitta sa chambre à coucher pour aller s'enquérir de ce qu'il advenait de son mari qu'elle crut avoir quitté la maison, pour aller à son travail. Mais brusquement elle aperçut la silhouette d'un inconnu qui sortait de la cuisine sur la pointe des pieds. Elle commença alors à pousser des cris stridents, alertant de la sorte son mari qui n'était pas encore sorti. Celui-ci accourut vers son épouse et l'intrus, armé d'un couteau et sans crier gare il lui porta plusieurs coups au visage et à l'abdomen. Affaissé par terre et le sang giclant de ses blessures il fut abandonné par l'agresseur qui prit la fuite. Transporté à l'hôpital , le mari passa de vie à trèpas. Sa veuve expliquera devant le juge d'instruction, qu'elle était marié avec lui depuis dix ans et qu'il était d'origine maghrébine. De leur union étaient issus deux enfants et ils n'avaient pas de problèmes particuliers. Au début de l'enquête les témoignages n'étaient pas concordants, certains des voisins ayant déclaré n'avoir pas entendu les cris de l'épouse. Alors que d'autres témoins dont un garçon de café, habitant dans le voisinage, affirma au contraire qu'il avait bel et bien entendu les cris stridents de la pauvre femme. Il fut d'ailleurs impliqué au départ avec l'épouse dans ce meurtre. Mais le juge d'instruction déclara un non-lieu en ce qui concerne celle-ci, ainsi que le garçon du café. Un troisième suspect s'est révélé par contre, être l'auteur des faits. D'autant plus qu'il finit par avouer son forfait.Il déclara qu'il s'était introduit dans les lieux dans le but de commettre un cambriolage. Ayant été dévoilé il fut perturbé et perdit son sang froid. Il asséna des coups de couteau au mari qui voulait le tenir en respect, pour fuir la police. Devant le tribunal, où il se présentait en tant qu'accusé d'homicide volontaire et tentative de cambriolage, en vertu de l'article 204 du code pénal, il réitéra ses déclarations en affirmant cependant qu'il n'avait pas l'intention de tuer. Après délibérations, il fut condamné à la prison à perpétuité.