Une fête de mariage a dégénéré lorsque l'une des assistantes a lancé un cri de détresse. Elle accourait en lançant tout haut que l'un des proches de la mariée a essayé de la violer. Tout le monde se rassemblait autour d'elle. Seulement, une partie des invités s'est doutée de la véracité de la scène suite à l'arrivée du présumé violeur. En effet, ce dernier niait tout en bloc et prétendait même que c'était la fille qui l'avait traîné dans un coin et essayé de le draguer. Il lui avait fait comprendre qu'il était fiancé et qu'il ne pouvait pas donner suite à ses avances. Une altercation verbale a eu lieu et elle s'est vite transformée en un échange de violence où rien n'a été épargné. Des chaises et des tables volaient de toutes parts. Des couteaux ont même été tirés. Et c'est à ce moment là que le père du mari et propriétaire des lieux, a décidé d'appeler la police. Une brigade s'est déplacée sur place et elle a emmené au poste une dizaine de prévenus. Une ambulance a emmené à l'hôpital deux blessés auxquels de violents coups de couteau ont été assénés. Etant pris en flagrant délit d'échange de violences, les prévenus ne pouvaient pas nier les faits qui leur ont été reprochés. Il n'empêche que les circonstances du mariage n'avaient pas réussi à calmer les esprits. La question d'honneur est délicate et provoque des susceptibilités. En plus, il y avait les blessés. Donc, une dizaine d'accusés ont été traduits devant la justice. Deux prévenus ont été accusés pour coups et blessures. Ils ont été arrêtés. Les autres ont été déférés en état de liberté. Devant la cour, ils ont tous avoué leur forfait arguant les effets du vin et s'accusant mutuellement d'être à l'origine de la bagarre. La défense a plaidé les circonstances atténuantes vu l'absence d'antécédents. Huit prévenus ont été condamnés à des amendes alors que les deux principaux accusés ont été condamnés à deux ans de prison chacun. Les condamnés ont interjeté appel. Devant la cour d'appel, la défense des deux accusés ont plaidé la réduction de la peine car il s'agissait, selon eux, d'échanges de violences. Le procureur a rappelé que les blessures étaient profondes et que les blessés avaient subi des interventions chirurgicales et sont restés plus de 45 jours en convalescence. La cour d'appel a réduit la peine d'emprisonnement à dix- huit mois pour chacun des deux accusés.