Tunis-Le Temps : Dans cette affaire dont nous avons déjà relaté les péripéties il y quelque temps, l'accusé a été impliqué dans le meurtre d'une étrangèrer qui fut vraisemblablement et selon les nombreux témoignages de ceux parmi les habitants de la ville de Nabeul, affirmant avec certitude qu'ils avaient l'habitude de les voir constamment ensemble. Mais la jeune femme disparut brusquement de la circulation et ne donna plus, depuis, aucun signe de vie et ce au courant de l'année 2000. L'accusé avait été engagé, en 1997 par la maîtresse de céans en tant que jardinier dans la villa qu'elle loua dans cette ville de la poterie, connue pour ses beaux sites et sa belle plage. Au fil des jours, une relation d'amitié se tissa entre eux, pour devenir de plus en plus intime. Cependant, le jeune homme nia avoir eu une quelconque relation avec la disparue, dépassant celle d'employeur à employé. Cette disparition finit par intriguer, non seulement les habitants de la ville, mais également les autorités. D'autant qu'à la frontière on ne trouva aucune trace d'elle ce qui laissait présumer qu'elle était assassinée. Mais qui pouvait l'assassiner et pour quel mobile ? Le jeune homme qui était constamment en sa compagnie, fut le premier suspect, et le seul car elle n'a été vue en compagnie d'aucune autre personne avant sa disparition. Ce qui amena à l'inculpation du jeune homme, accusé d'avoir tué cette dame, avant de faire disparaître le cadavre. Il aurait commis ce meurtre en vue de voler les meubles et les appareils électroménagers qu'elle avait chez elle, et qui ont d'ailleurs disparu avec elle. Plusieurs objets similaires avaient d'ailleurs été trouvés chez lui. Mais il soutint que la bonne-dame lui en fit cadeau de son propre gré et en gratification de ses services. Il soutint qu'il n'avait nullement connaissance de l'endroit où pouvait se trouver la bonne-dame et encore moins le cadavre de celle-ci, n'étant même pas sûr de sa mort. Mais au cours de l'enquête préliminaire, et devant le juge d'instruction, plusieurs témoins ont affirmé qu'il serait bien l'assassin de la touriste et qu'il avait commis cet acte, après avoir été poussé par la cupidité et dans le but de cambrioler la villa, dont il connaissait parfaitement tous les coins et recoins. Le témoignage le plus accablant fut celui d'un parent à lui qui soutint que son cousin avait bien commis ce meurtre, en assassinant la victime par un coup de couperet et qu'il l'a même aidé à faire disparaître le cadavre, en l'enterrant quelque part. Mais on ne retrouva jamais le cadavre en question. Cela avait été considéré par les juges du premier degré comme étant un doute dont devait bénéficier l'accusé. Il fut pour cette raison, relaxé, en ce qui concerne l'accusation d'homicide volontaire. Il fut simplement condamné à 5 ans de prison pour vol qualifié. Cependant les juges de la cour d'appel ont considéré, selon leur intime conviction, que les témoignages constituaient, des présomptions suffisantes pour le déclarer coupable de ce meurtre. Il fut condamné à 20 ans pour homicide volontaire