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Logistiques lourdes ; charges importantes ; honoraires dérisoires ...
Santé - Grogne chez les biologistes
Publié dans Le Temps le 04 - 02 - 2007

La plupart des médecins disposant d'ordonnances où sont imprimées toutes les analyses possibles et imaginables et ils n'ont qu'à prendre la peine de cocher celles qu'ils désirent demander à leurs patients en deux temps et trois mouvements ! Certes, nous ne sommes nullement contre le progrès, l'essor et la précision de la science, mais force est de reconnaître que beaucoup de malades souffrent de la lourdeur des factures qu'ils doivent honorer du coté des laboratoires !
Pour en savoir plus et cerner davantage les rouages profonds de cette profession, nous nous sommes renseignés auprès de quelques biologistes pour voir plus clair. Interview :

Le Temps : Normalement, le secteur des biologistes privés est en dehors des aléas entravant la quiétude de certaines autres professions libérales ?
Un biologiste : Sur quels critères vous basez vous pour avancer une pareille affirmation ? Rien qu'à voir le nombre faramineux de médecins potentiellement prescripteurs, le nombre sans cesse croissant des analyses prescrites pour facilement tirer des conclusions dans ce sens, nullement besoin d'être une lumière pour le deviner. Je peux vous affirmer que ce n'est nullement le cas, au contraire, nous postulons à une augmentation de nos honoraires.

. Déjà avec les prix pratiqués à l'heure actuellement le malade suit difficilement ?
- Les réactifs d'analyses, le matériel et le consommable sont très chers car tous importés, donc sujets aux fluctuations pluriquotidiennes du taux de change de l'Euro et du Dollar. A titre d'exemple, un automate de biochimie coûte entre 35 et 60 mille dinars ; un compteur de globules entre 15 et 45 milles dinars, etc. C'est bien simple, les frais d'installation d'un nouveau laboratoire peuvent atteindre 150 mille dinars actuellement (et je suis restrictif) contre une cinquantaine il y a quelques années.
De même que les dépenses de fonctionnement (salaires, électricité, eau, bureautique, etc.) augmentent tous les ans ; par contre la valeur de l'acte biologique (B) ne suit que rarement. Le B actuel est à 220 millimes.

.Soit, mais tout cela nous parait largement compensé avec la recrudescence vertigineuse du nombre de médecins installés ?
- Aucunement, pour la simple et bonne raison que nous sommes concurrencés par les laboratoires du service public (hôpitaux, CNSS, Institut Pasteur, etc..) et par les laboratoires de certaines sociétés ( SNCFT, Tunisair, etc.). Vous n'avez qu'à y faire une randonnée le matin pour constater de visu l'immensité des queues devant ces organismes.

. Et pourquoi selon vous, serait-ce une question de fiabilité ?
- Non, mais n'étant pas tenu à payer les mêmes charges (loyer, fiscalité, divers taxes, etc.), le tarif des actes de biologie appliqués dans les laboratoires publics est inférieur à celui appliqué dans le secteur privé : B = 160, contre B = 220 millimes.
Exemple : une glycémie (taux de sucre dans le sang) qui est cotée B15 est facturée 2d400 dans le secteur public contre 3d300 dans un labo privé.

. Mais la glycémie est facturée 5 dinars ?
- Oui, car il faut ajouter à cette somme le prix de l'acte de prélèvement biologique qui est de 1d800 dans le privé contre 1d200 dans le public. Ce qui donne une glycémie à 5,100 dinars dans le privé, pour 3d600 au public .
. Mais encore ?
- Certains confrères font des remises allant jusqu'à 20%, pratique expressément prohibée par la loi. Les pouvoirs publics et le conseil de l'ordre doivent interdire ces pratiques ; mais, faute de preuves, rien n'a été fait jusqu'à présent.
Autre plaie qui nuit terriblement à notre profession et, aussi interdite par la loi que la première : le recours à des appels d'offre pour faire des bilans (certaines sociétés, banques, cliniques, etc.). Il faut noter que le B conventionnel est fixé à 180 millimes pour tous ces organismes.
Il faut rappeler que la valeur du B acceptée par la CNAM est de 190 millimes : preuve que cet organisme compétent est au courant de la valeur réelle de notre B.
Enfin, pour améliorer les résultats d'analyses, le biologiste doit investir dans la qualitologie (contrôle, traçabilité etc.) ; doit investir dans la bio formation (biologistes et techniciens) ; doit trouver du personnel qualifié qu'il éprouve beaucoup de difficulté à dénicher car celui-ci préfère, après complément de formation chez nous, rallier les hôpitaux; le Tunisien aimant de nature travailler dans les institutions publiques.

. Certaines analyses reviennent excessivement chères cependant ?
- Les bilans hormonaux, les marqueurs tumoraux, les tests de détection des allergies, la sérologie virale etc. sont en effet fort onéreux, mais cela est dû à leur prix de revient élevé.

. D'autres problèmes ?
- Il y a des patients qui ne reviennent jamais réclamer et payer leurs analyses et cela représente pour nous une perte sèche mensuelle de l'ordre de 5%.

. A l'inverse de beaucoup de médecins, vous préférez ne pas travailler les jours fériés, et les toubibs se trouvent souvent dans l'embarras en cas d'urgence ; la maladie chômerait-elle ces jours ci selon votre logique ?
- D'abord il y a des laboratoires de garde les dimanches, jours fériés 24h/24h et qui sont conventionnés avec les cliniques.
Pour la plupart des autres laboratoires, il peut s'agir d'une question de rentabilité. Il faut, peut être, recourir à l'instauration d'un système de garde à l'instar des pharmacies.
Propos recueillis par Mohamed Sahbi RAMMAH


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