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Le pouvoir d'achat érodé ? le vrai du faux
Dépenses des ménages
Publié dans Le Temps le 19 - 06 - 2008


SHOPPING excessif et le « vice » social
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Evolution des indices de prix mensuels Avril/Mars 2008 (source : Site de l'actualité commerciale)
Maîtrise de l'inflation et préservation du pouvoir d'achat du consommateur, vont de pair. Le niveau d'inflation reste l'indicateur de base évaluant le pouvoir d'achat du consommateur et le panier de biens à consommer par les ménages.
Le niveau d'inflation a atteint cette année des niveaux élevés oscillant durant les cinq premiers mois de l'année 2008 entre 5,7% et 5,8%. Les prix de détail s'egrennent parallèlement à l'envolée des prix internationaux de l'or noir et des matières de base. Reste que depuis le début de l'année en cours, la ventilation des indices des prix à la consommation familiale par catégorie de biens atteste de l'accroissement des prix des produits alimentaires et ce malgré la stabilité de l'approvisionnement de légumes, fruits et poissons sur les marchés de gros et la quasi-stabilité des prix de gros. Comment compenser la hausse des prix alimentaires?.
Le pouvoir d'achat est tributaire de la quantité de biens à consommer par un ménage compte tenu de son salaire. Mais les exigences familiales, la tendance haussière des prix, et la frénésie du consommateur à consommer sans recul, font que la réalisation de la parité recherchée est difficile à atteindre et ne font que saborder le pouvoir d'achat du citoyen.
Selon la mise à jour de l'Institut National de la Statistique (INS) et après cinq mois d'activité, le niveau d'inflation a atteint un taux de 5,7%. Et comme d'habitude, les prix des biens alimentaires, de transport et d'habitation continuent d'alourdir la note en enregistrant des taux respectifs de 8,3%, 5,7% et de 5,2%. Force est de constater que les prix de l'alimentation flambent et font basculer le pouvoir d'achat du consommateur.
Malgré le système de subventions appliqué sur une liste de produits alimentaires et de base, les prix s'envolent. Dire que le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale cautionnent et bénissent la libéralisation des prix pour en finir avec la Caisse Générale de Compensation et alléger les dépenses publiques. Si c'est le cas, qu'elle serait le plafond des prix d'alimentation actuels ?.
Sur ce point, il convient de signaler que le gouvernement exclut toute renonciation à la Caisse Générale de Compensation tout en militant pour un réajustement du système de subvention de manière à orienter les actions de la caisse vers la consommation familiale. A noter qu'en 2006, la subvention des céréales a représenté 75% des charges et la subvention des huiles de graine a représenté 22%.

Les prix moyens des produits céréaliers ont augmenté de 3%
Pour comprendre le mécanisme des prix où encore le coût de la consommation des ménages, il serait intéressant de faire le point sur les aspects et les origines de la hausse des prix pour le groupe alimentation. En fait il convient de souligner que le panier de l'indice des prix comprend 131 postes pour l'ensemble des biens de consommation retenus (alimentation ; habitation ; entretien, hygiène et soins ; transport, habillement et loisirs culture et divers). La catégorie de biens « Alimentation » couvre 38 postes et 294 variétés de produits alimentaires sur un total de 952 variétés de biens. D'où l'importance de la structure des dépenses alimentaires dans le total des dépenses ménagères.
Le ministère du Commerce et de l'Artisanat publie mensuellement l'évolution de l'indice des prix à la consommation familiale calculée par l'INS et communique en toute transparence la répartition des différentes variations des prix.
Au mois d'avril 2008, l'indice des prix des produits alimentaires a augmenté de 8.6% par glissement annuel et de 0.1% par glissement mensuel. Cet accroissement mensuel de 0.1% est réparti ainsi : +3.1% pour les prix moyens du volaille, +1.3% pour les boissons, +1.6% pour les fromages, +3.6% pour les céréales, +0.4% pour les poissons et -3.6% pour la viande ovine.
La répartition ci-dessus mentionnée montre l'augmentation particulière des prix des céréales en comparaison avec les prix des autres biens. Une cherté liée à la conjoncture internationale et à la crise alimentaire mondiale. Mais qui paye le prix ?. Est-ce le consommateur, l'Etat ou les deux à la fois ?
Le père de famille ne s'intéresse pas au « pourquoi » et n'a qu'un seul souci : « je veux bien garder mon pouvoir d'achat inchangé et, pourquoi pas, l'améliorer indépendamment de toute politique interne ou externe ».
Pour la classe moyenne, qui représente plus de 80% de la population nationale, la parité revenus/dépenses est indispensable et la consommation des produits alimentaires, des biens de première nécessité passe par-dessus tout. Pas de place à l'arbitrage lorsqu'il s'agit de remplir le panier. Le ménage est obligé de payer quelle que soit la note. Toutefois, ceci n'empêche pas les uns et les autres de poser certaines interrogations du genre : « Si l'approvisionnement du marché en biens alimentaires est stable, qu'est ce qui peut expliquer la tendance haussière des prix ? ».
En fait, et selon l'Observatoire national d'approvisionnement et des prix (ONAP) relevant du ministère du Commerce et de l'Artisanat, l'état d'approvisionnement des légumes, des fruits et des poissons est jugé satisfaisant. L'offre varie entre offre normale, offre abondante et offre en progression. Donc il n'est pas question de pénurie notamment pour les produits dits sensibles.
A titre d'exemple, l'évolution des quantités et des prix de gros des produits frais (légumes, fruits et poissons) au marché de gros de Bir El Kassâa au mois de mars 2008 est dans l'ensemble positive. En quantité les apports en fruits ont augmenté de 21%, les quantités de légumes ont enregistré un accroissement de 1% contre une baisse de 1% pour les quantités de poissons entrées sur le marché. Côté prix, l'évolution des prix moyens des produits frais entre le mois de mars 2007 et 2008 atteste d'une baisse des prix du gros des fruits de 11%. Pour les poissons et les légumes, la variation des prix moyens est nulle.
Cette légère rétrospective de l'état d'approvisionnement du marché de gros de Bir EL Kassâa montre que du côté disponibilité des produits sensibles, tout va pour le mieux.
Néanmoins, et en jetant un coup d'œil sur la dernière mise à jour (mai 2008) de la fourchette des prix de détail pour certains produits de consommation élaborée par l'Observatoire National de l'approvisionnement et des prix, on remarque que sur 92 produits de consommation choisis 15 d'entre eux n'ont pas subi de variations dans les fourchettes de prix. Il va sans dire que ces produits en question sont en majorité des produits céréaliers, laitiers ou dérivés. Ce sont généralement des produits subventionnés ou homologués (Couscous, pâtes spaghettis, riz, farine, lait, sel fin, sucre en morceau...).
Concernant les 77 autres variétés de produits dont les prix sont librement fixés sur le marché, l'écart des prix varient. Par exemple la fourchette des prix d'huile d'olive extra vierge Estagnon métallique (5 litres) varie de 27,982 à 30,966 dinars, soit un écart de 2,984 dinars. Les prix en question doivent couvrir les coûts de revient et résorber l'impact des fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Et l'on revient toujours à la case de départ : qui paie la facture et comment préserver le pouvoir d'achat du consommateur tout en réduisant les dépenses publiques. Les négociations sociales vont -elles apporter leur fruit et améliorer le pouvoir d'achat des ménages Tunisiens?.
Yosr GUERFEL
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SHOPPING excessif et le « vice » social
Parmi les nouvelles habitudes et les nouveaux comportements qui sont venus s'ajouter à nos activités quotidiennes : le shopping, l'aérobic, le footing, les différentes formes de cures...
Cette fois-ci nous allons nous limiter au phénomène du shopping qui consiste à parcourir les magasins pour faire éventuellement des achats de produits nécessaires mais surtout, et c'est là le problème, des achats impulsifs qui ne sont ni préconçus ni contrôlés.
Les bouleversements vécus dans nos habitudes et nos mœurs dictés par les progrès et les améliorations dans nos modes de vie ont encouragé un certain mode de consommation surtout avec l'apparition dans notre quotidien commercial des grandes surfaces commerciales et des grandes galeries capricieusement servies par sa majesté la publicité, aux exigences impérieuses.
L'originalité de ces grands monuments du commerce destinés à la consommation se définit par une formule nouvelle qui comprend le libre accès, le prix fixe et étiqueté des articles, la concentration des marchandises et surtout une marge bénéficiaire réduite.
De nos jours, acheter n'est plus une besogne; mais une distraction à la mode que l'on peut accomplir dans un décor agréable et confortable.
L'architecture des grands magasins y est pour beaucoup. Surfaces illuminées en permanence, conçues selon une architecture gigantesque, décorées luxueusement, colonnes de marbre, verreries, escaliers roulants, chariots voiturettes pour vos achats et pour vos enfants (qui exercent dès leur jeune âge leur don de futurs conducteurs bien polis ), sont tous des facteurs réunis comme par magie pour vous envoûter et vous ensorceler .
Offrant des services de toutes sortes, les grands magasins modernes deviennent une ville dans la ville, proposant ,outre les produits de consommation, toutes sortes de services (taxiphones, publinets, lavage à secs, repassage de linges, location de voitures, restaurants et mêmes des services administratifs qui rompent avec la lenteur bureaucratique des administrations d'avant l'indépendance , aires de jeux conçus et aménagés spécialement pour vos enfants, aires de détente et de distraction, salles de jeux , parkings géants et pour une fois le sourire est compris dans le service).Votre argent vaut tous les sourires du monde.
Et justement nous y voilà, à propos d'argent. La guerre des grandes surfaces pour convoiter le client bat son plein. Désormais vous êtes l'objet de toutes les convoitises et de toutes les rivalités commerciales.
Tous les moyens sont bons pourvu que les chemins mènent à votre poche, publicité intensive dans les journaux et les chaînes de télévisions et radios,vente et livraison à domiciles,services après vente rapides,impression de catalogues illustrés,soldes importants,nocturnes,etc... tout est bien qui finit bien.
Les grandes surfaces commerciales célèbrent un nouveau rite de consommation entre toutes les couches sociales, une personnification d'aspiration à une société "égalitaire""dont le seul et unique maître est le pouvoir de l'argent.
Mais est ce que la quantité des biens de consommations achetés par un Tunisien moyen donne une idée sur son vrai pouvoir d'achat et ses vraies capacités matérielles.?
La bouffe n'est elle pas en train de peser beaucoup plus que la nourriture spirituelle et intellectuelle dans nos achats et nos courses ?
Ne sommes-nous pas devenus dépendants de la publicité et autres facteurs commerciaux qui encouragent la surconsommation aux dépens de nos petites et modestes bourses?
Ne sommes-nous pas en train de nous endetter parce que nous sommes sous l'effet de la publicité qui nous incite à surconsommer au delà de nos moyens financiers et de nos besoins réels?
Beaucoup de produits étalés dans les rayons des grandes surfaces tels que les viandes congelées,les produits surgelés et autres produits génétiquement modifiés -qui ont subi de grandes "interventions césariennes" pour la transformation de leur goûts,coloris,durée de consommation etc- sont d'une nocivité non négligeable du fait des composantes chimiques qui entrent en action dans les conditions de leurs transformations,stockage conservation etc...
Le recours aux produits chimiques les plus divers pour agir sur la qualité des produits destinés à la consommation ne font-ils pas courir des risques incalculables à nos santés à moyen et à long termes nécessitant soins et médicaments aux dépens d'autres priorités impérieuses?
Le shopping ne s'est-il pas transformé en "vice" social et culturel étrange à nos besoins et à notre niveau de vie actuels?
Rakia MAKHLOUF
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Evolution des indices de prix mensuels Avril/Mars 2008 (source : Site de l'actualité commerciale)
* Alimentation : +0.1%
-Volaille : +3.1%
-Œufs : -0.6%
-Viande ovine : -3.6%
-Boissons : +1.3%
-Fromages :+1.6%
-Céréales :+3.6%
-Poissons : +0.4%
* Habitation : +1.1%
-Electricité et gaz : +5.0%
* Entretien, hygiène et soins : +0.3%
-Articles de toilette : +1.0%
-Produits d'entretien et détergent : +0.9%
* Transport : +0.4%
-Tarif : Taxi : +5.3% ; Louages : +8.0%
* Habillement : +4.8%
* Loisir, culture et divers : -0.1%

Quels sont les produits subventionnés :
* Les dérivés céréaliers
* Les huiles de graines en vrac et conditionnées
* Le lait frais stérilisé demi écrémé
* Les cahiers et livres scolaires


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