C'est bientôt les grandes vacances d'été que beaucoup de jeunes attendent, non pour se reposer ou se divertir, mais plutôt pour travailler. En effet, les démarches ont déjà commencé, les demandes d'emploi envoyées et les relations personnelles mises en œuvre pour parvenir à décrocher un emploi provisoire pendant la saison estivale. Il y a en effet des sociétés, des entreprises surtout privées qui recrutent à titre provisoire des étudiants dans les deux sexes pour remplacer des sorties en congé annuel de leur personnel ou des congés de maternité survenus pendant la période estivale (surtout juillet et août). Il y a également d'autres entreprises habituées à recruter provisoirement des jeunes pour renforcer la main-d'œuvre existante qui s'avère insuffisante en cette période de vacances pour satisfaire une demande très forte de leurs produits.(surtout dans les usines des boissons de tout genre et des glaces). Avec la technologie moderne, beaucoup de jeunes étudiants en quête d'un boulot pour la période des grandes vacances ont recours aux différents sites d'internet spécialisés dans les annonces pour demander un emploi ou chercher une offre convenable. Ainsi on voit des étudiants s'adresser aux grands magasins, aux boutiques de différentes spécialités, aux sociétés de services, aux cabinets médicaux privés, aux centres de loisirs et même aux différents festivals d'été dans l'espoir de décrocher un emploi saisonnier, quoique modestement rémunéré ! Le but étant de gagner son argent de poche ou, pour certains, d'en économiser en prévision de la rentrée prochaine qui exige des dépenses importantes. C'est pourquoi la plupart de ces chercheurs d'emploi estival préfèrent être casés dans des boîtes tout près de leur domicile pour éviter les dépenses du transport et des repas. Beaucoup d'étudiantes travaillent comme baby-sitters dans des familles ou dans des crèches ; elles peuvent aussi trouver un job dans une pâtisserie ou une boulangerie, non loin du lieu de leur habitation. Avec la haute saison touristique qui connaît une grande affluence de touristes chez nous, certains jeunes vont travailler durant cette période dans les hôtels comme serveurs, porteurs, portiers, ou plongeurs ; ceux qui maitrisent une ou deux langues étrangères sont plus appréciés et sont recrutés en tant qu'animateurs ou guides touristiques (même sans diplôme !). Mais il y a aussi ceux qui, faute de mieux, acceptent un travail plus ou moins pénible : dans les chantiers, dans les champs ; les plus chanceux sont employés dans la distribution des brochures et des prospectus pour le compte des agences publicitaires en se déplaçant d'un endroit à un autre pour un revenu dérisoire ! Si certains comptent sur des connaissances ou sur des parents pour être facilement recrutés dans un bureau, une agence bancaire ou autres boites privées, d'autres ne comptent que sur leurs propres ressources en se présentant directement sur les lieux pour essayer d'obtenir une entrevue avec le responsable de la société, de l'entreprise ou de l'administration en question. Ceux-là préfèrent ainsi brûler les étapes en évitant les envois par voie postale qui risquent d'être perdus ou restés sans réponse. Ces jobs d'été peuvent, à part l'argent procuré, fournir à ces jeunes une expérience dans le monde du travail et constituer une sorte de stage professionnel surtout pour ceux qui choisissent un emploi compatible avec les études poursuivies à l'université (chez un expert comptable, un avocat, ou dans une pharmacie...). Chaque année, des banques et des compagnies d'assurances proposent des postes pour saisonniers ; mais cela se fait en fonction des études poursuivies par le demandeur d'emploi. Les étudiants en commerce, gestion et comptabilité sont les plus favoris. Toutefois les quotas imposés restent très réduits et souvent il faut compter sur des amis ou des proches parents pour être des premiers recrutés ! Il est à noter que ces employés saisonniers ne bénéficient d'aucune couverture sociale ; ils sont engagés à leurs risques et périls, n'ayant droit à aucun avantage à part leur salaire, généralement faible par rapport à un autre employé titulaire. Pourtant, pour des raisons familiales ou suite à une situation financière précaire, les jeunes acceptent de travailler dans les conditions dictées par leurs employeurs. Faut-il rappeler qu'il y a aussi des jeunes qui ne travaillent qu'en période d'été surtout dans le secteur touristique qui les fait employer pendant quatre mois au grand maximum (de juin à septembre) mais ils se retrouvent en chômage le reste de l'année en faisant n'importe quoi dans l'attente de la saison suivante. Le travail saisonnier peut donc être bénéfique à bon nombre de jeunes qui y trouvent l'occasion de se familiariser au monde du travail et de se doter d'une certaine autonomie financière vis-à-vis de leurs parents et aussi un moyen d'aider leurs familles en cas de nécessité. Toutefois, les enfants mineurs encore fragiles ne doivent pas être autorisés à travailler et il faut empêcher ces mécaniciens ou ces menuisiers ou autres spécialistes dans ces travaux manuels dangereux d'embaucher pendant les vacances scolaires ces jeunes enfants en bas âge sous prétexte qu'au travail ils sont mieux protégés des accidents de la rue et des fréquentations indésirables. Faut-il rappeler aux uns et aux autres que le travail des mineurs est interdit par la loi ?