La jeune fille victime dans cette affaire , est une femme de ménage âgée de 32 ans qui travaillait du côté d' El Manar à Tunis et rentrait quotidiennement chez elle dans la banlieue-ouest. A chaque fin de journée, elle empruntait le bus pour regagner le logis paternel. Elle arrivait généralement vers 17h30. Mais, cet horaire équivalait déjà à des rues vides et sombres pendant les débuts de soirées hivernales nuageuses dans ces cités où la lumière publique est quasi-absente. La jeune fille connaissait parfaitement son chemin et n'avait pas peur de le traverser seule du moment que tous les riverains étaient tous des voisins. Mais voilà que des travaux entamés au cours de cette journée lui barraient la route et l'obligeaient à faire un grand détour pour arriver chez elle. Elle n'avait pas le choix si elle ne voulait pas passer le long d'une flaque de boue d'une dizaine de mètres. Elle a pris son courage à deux mains et a décidé de faire le détour. Par malchance, trois énergumènes étaient en train de s'enivrer au bout de la rue déserte et ils ont vu la jeune fille passer. Son passage a été perçu comme une invitation et ils l'ont appelée à partager leur soirée. Elle les a ignorés et a continué sur son chemin. Alors, ils se sont levés et lui ont barrée la route. Elle les a priés de la laisser passer en leur affirmant qu'elle était déjà en retard et que son frère allait venir à sa rencontre. Les trois ivrognes n'avaient qu'une chose en tête. Ils voulaient assouvir leurs bas instincts. Ils n'ont pas eu pitié des supplications de la jeune fille et ses cris n'ont pas été entendus. Les trois énergumènes ont abusé d'elle à tour de rôle avant de la laisser partir presque à l'aube. Elle était alors dans un piteux état. La jeune fille s'était directement rendue à la police et une brigade s'est rapidement chargée de l'affaire. Une ronde est parvenue à arrêter deux parmi les trois violeurs alors qu'ils continuaient leur cuite. Ils ont essayé de nier les dires de la fille prétendant qu'elle les a accompagnés de son plein gré. Seulement, le rapport médical a précisé l'existence de traces de violences. Donc, les deux malfaiteurs ont été arrêtés et un mandat de recherche a été émis contre le troisième. Le trio a comparu dernièrement devant la justice. Les deux énergumènes présents ont essayé de nier les faits. Leur défense était allée dans le même sens. Mais le tribunal s'est basé sur le rapport médical signalant les violences et les a condamnés à dix ans de prison chacun. Il a condamné le troisième par défaut à vingt ans de prison. Les prévenus ont interjeté appel.