Tunis-Le Temps : Dans cette affaire la victime, une jeune dame a fait preuve d'un grand courage malgré le fait qu'elle était prise de court, ayant été agressée au sein même de sa chambre à coucher par un énergumène, qui était résolu à attenter à sa pudeur et à son honneur. En effet, alors qu'elle était en plein sommeil, elle fut réveillée en sursaut par un individu cagoulé qui lui mit la main sur la bouche afin de l'empêcher de crier et de la tenir en respect pour la violer. Cependant, il s'opposa à une résistance farouche de la part de la victime qui parvint malgré tout à lui faire perdre l'équilibre en le repoussant et il se retrouva parterre. Profitant de la situation, elle put ameuter les voisins par ses cris stridents. À la vue du voisin qui accourut au secours de la victime, l'agresseur prit ses jambes à son cou, mais il fut rattrapé en sortant par l'autre voisin qui réussit à le tenir en respect jusqu'à l'arrivée de la police. Derrière cette cagoule, se cachait un jeune homme qui s'avéra être un habitant du quartier. Dans sa déposition à la police, il déclara cependant qu'il était déjà lié d'amitié avec la jeune dame, et qu'il vivait avec elle une idylle. Il s'était même masqué, le jour des faits, à la demande de celle-ci qui ne voulait pas que leur relation soit révélée. Inculpé de violation de domicile et tentative de viol, il écopa en première instance de 8 ans d'emprisonnement. Il interjeta appel et devant la cour il réitéra ses déclarations données au cour de l'enquête préliminaire ainsi que devant le tribunal de première instance. Pourquoi, cette dame qui, selon ses dires, s'attendit à sa visite lui résista-t-il en ameutant par ses cris le voisinage ? À cette question, il répondit que c'était une mise en scène de la part de la victime, qui craignait que leur relation soit ébruitée. L'avocat de la défense plaida le doute, et demanda l'infirmation du jugement de première instance pour disculper son client, dont la mauvaise foi n'est pas prouvée de manière tangible et indubitable. Toutefois, la cour ne suivit pas la thèse de la défense, mais ramena la peine prononcée en première instance à l'égard de l'accusé à 5 ans d'emprisonnement.