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Echec de l'alliance "Rencontre Démocratique" et éventuelle alliance avec le PUP et le MDS : "Nous défendons les valeurs de la République contre les obscurantistes"
Politique - Société civile
Publié dans Le Temps le 29 - 09 - 2008

Interview de Me Ahmed Inoubli Secrétaire général de l'UDU
Les observateurs de la scène politique nationale ont remarqué ces derniers temps l'intensité des contacts et des rencontres entre l'Union Démocratique Unioniste (UDU),
le Parti de l'Unité Populaire (PUP) et le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) qui sont interprétées par certains comme un échec effectif de l'alliance qui porte le nom de "Rencontre Démocratique" initiée il y a environ deux ans, entre justement l'UDU, le PUP, le Parti Social Libéral (PSL) et le Parti des Verts pour le Progrès (PVP). Des contacts qui peuvent déboucher sur la constitution d'une nouvelle alliance entre ces trois partis qui se jugent posséder une certaine légitimité historique. Des membres des bureaux politiques de ces partis l'ont annoncé clairement...
Notre invité Me Ahmed Inoubli secrétaire général de l'UDU nous parle de l'échec de la "Rencontre Démocratique", de l'éventuelle alliance avec le PUP et le MDS. Des élections législatives et présidentielles et d'autres questions. Interview.
Le Temps : La "Rencontre Démocratique" est, désormais selon les observateurs, un projet-mort-né. Quelles sont les causes de l'échec de cette "alliance" ?
Me Ahmed Inoubli : Permettez-moi de rappeler que l'Union Démocratique Unioniste (UDU) est le premier parti à avoir appelé à un dialogue national et à la constitution d'un conseil supérieur du dialogue concernant toutes les questions d'intérêt national sur la base de la fidélité au pays et le refus de toute allégeance à l'étranger. L'objectif étant la nécessité des réformes, la consolidation des acquis et de l'indépendance des décisions nationales et le refus de toute normalisation avec l'entité sioniste afin de sauvegarder l'intérêt de la nation à laquelle nous appartenons.
• Mais justement quel sorte de dialogue ?
Le dialogue que nous préconisons ne se limite pas à un dialogue entre les partis politiques et le gouvernement. Non, il doit concerner les partis politiques reconnus y compris le parti au pouvoir afin de créer un environnement d'entente nationale sur les questions politiques dont notamment l'évolution et la réforme de la vie politique.
• Cet appel au dialogue est donc une initiative de l'UDU ?
Cette initiative a été lancée lors du congrès du parti qui s'est tenu en 2006 à Djerba. Une initiative qui vise à faire évoluer la vie politique dans ce sens. La "Rencontre Démocratique" a été constituée dans cet esprit pour faire évoluer la situation politique sur la base de l'entente nationale, loin des querelles intestines et préfabriquées qui ne servent pas l'intérêt national.
• A l'époque on a dit que la "Rencontre Démocratique" a été créée pour contrer l'alliance dite du "18 octobre". Est-ce vrai ?
Non et c'est absolument inexact. La "Rencontre Démocratique" n'a été dirigée contre aucune alliance et aucun parti. La preuve notre initiative de créer une sorte de forum de dialogue entre les partis, concernait aussi le Parti Démocratique Progressiste (PDP), le Forum Démocratique pour le travail et les Libertés (FDTL), Ettajdid et aussi le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD).
• Et le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) ?
Il n'a pas rejoint les quatre partis qui ont constitué la "Rencontre Démocratique" pour des raisons qui le concernent. Mais le dialogue avec le MDS n'a jamais été interrompu au contraire il se consolide de plus en plus.
• Mais l'enthousiasme qui a accompagné les premiers pas de la "Rencontre Démocratique" a laissé la place au scepticisme et même au doute quant à l'utilité d'une telle "rencontre" ?
Nous avons été surpris que certaines parties de "La Rencontre Démocratique" aient jugé que la mission d'une telle alliance consistait uniquement à avancer des propositions sur l'évolution de la situation politique à l'occasion de la célébration du 20ème anniversaire du changement. Une fois cette mission accomplie la "Rencontre Démocratique" cesserait donc d'exister. Tout en déplorant cette vision nous avons tenu à maintenir et à consolider nos relations avec ces partis et ce, en dehors de la "Rencontre Démocratique".
Ainsi nos relations son excellentes avec le PUP et avec le MDS.
• Justement les relations avec ces deux partis qui ont pris le pas sur celles avec les deux autres partis le PSL et le PVP, pourront-elles aboutir à la constitution d'une nouvelle "Rencontre Démocratique" ?
Pourquoi pas et nous l'espérons et œuvrons à trouver une base d'entente commune entre tous les partis, comme je l'ai dit, pour faire évoluer la situation politique et consolider le pluralisme, la démocratie et par-delà l'intérêt de la nation.
• Mais entre le MDS et le PUP il y a comme une sorte de susceptibilité quant à la place du leadership des partis de l'opposition. L'UDU est-il concerné ?
A l'UDU nous œuvrons pour l'évolution du paysage politique et du processus démocratique. Nous ne cherchons ni la première ni la dernière place dans le classement.
• Envisagez-vous des alliances avec ces deux partis à l'occasion des prochaines élections ?
Notre démarche est stratégique. Elle n'est pas électorale. Elle vise l'approfondissement des réformes avec la participation de tous les partis y compris le RCD. Malheureusement on a constaté que certains partis ont attaqué l'UDU. Mais nous n'avons pas répondu parce que nous croyons au dialogue constructif et nous rejetons les querelles imaginaires. Car nous considérons que la Tunisie est le pays de toutes les parties qui œuvrent pour l'intérêt national.
• L'UDU a le droit selon les dispositions de l'amendement de l'article 40 de la constitution de présenter la candidature de son secrétaire général à l'élection présidentielle de 2009. Vous allez vous présenter ?
C'est le Conseil National du parti qui en décidera.
• Au cas où le Conseil National décide de ne présenter aucun, le parti soutiendra quel candidat ?
C'est au Conseil National d'en décider au moment opportun.
• Revenons aux partis de l'opposition. Certains vous classent de partis proche du pouvoir voir d'allégeance. Qu'en dites-vous ?
Cela est devenu un classement ennuyeux et des étiquettes qui n'ont aucun sens. A l'UDU nous avons choisi le centrisme et la modération. Un choix qui découle de l'évaluation de la scène politique nationale certaines parties qui nous qualifient d'allégeance n'ont pas pris connaissance de nos programmes ni de nos positions. Je pense que ces parties veulent éliminer les autres pour se prévaloir et se placer comme la seule opposition. Ces parties ont tort et le temps donnera raison à ceux qui sont réalistes et concrets dans leurs positions et leurs démarches.
• Vos démarches et positions découlent de l'idéologie nationaliste arabe. Une idéologie qualifiée par certains de rétrograde et même d'archaïque. Qu'en pensez-vous ?
L'Union Démocratique Unioniste n'a pas de références dans l'idéologie nationaliste arabe telle qu'elle existe classiquement. Notre parti n'est pas le disciple d'une école qu'elle soit baâthiste ou nassérienne. Nous sommes un parti d'une nouvelle référence idéologique. Une idéologie rénovatrice du nationalisme. Nous nous sommes enrichis de toutes les expériences. Du nassérisme, mais nous ne sommes pas un parti nassérien, du Baâth mais nous ne sommes pas un parti baâthiste, du marxisme mais nous ne sommes pas un parti marxiste, des comités révolutionnaires, mais nous ne sommes pas un comité révolutionnaire. Nous avons adopté les principes et les constantes du nationalisme et son militantisme. Mais avec le renouvellement des perspectives et la croyance en la démocratie qui est le moyen susceptible de réaliser l'unité de la nation arabe. Nous sommes un parti républicain unioniste. Nous défendons les valeurs de la République et celles de la modernité. Nous considérons donc que nous sommes des rénovateurs et des progressistes et non des rétrogrades et des obscurantistes. Celui qui refuse et attaque notre identité il est soit un fanatique et un ennemi de la nation arabe soit qu'il s'est placé pour servir les intérêts sionistes et impérialistes.
Mais celui qui attaque l'option socialiste que nous avons choisi nous lui dirons que nous avons choisi le socialisme qui est synonyme de justice et d'égalité sociale qui sont l'œuvre de l'interventionnisme de l'Etat qui garantit les équilibres globaux en se basant sur le secteur public.
En un mot ceux qui ne perçoivent pas l'utilité et la nécessité pour l'intérêt national d'un tel choix, ils n'ont qu'à méditer sur l'échec flagrant du capitalisme aux Etats-Unis, le désarroi de l'administration Bush, et la crise financière sans précédent qui menace tous les pays du monde, causée par la libéralisme que certains s'entêtent aujourd'hui contre vents et marées à défendre...
Interview réalisée par Néjib SASSI


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