Le Temps-Agences - L'horizon se dégage pour le démocrate Barack Obama à environ un mois de l'élection présidentielle américaine, plusieurs sondages publiés mercredi le donnant favori face à John McCain et une étude le plaçant au-dessus de la barre des 50% dans trois des principaux Etats clefs. Une enquête du Pew Research Center accorde sept points d'avance à M. Obama au niveau national (49% contre 42% pour M. McCain) et un sondage de l'université Quinnipiac donne une avance de 8 à 15 points au sénateur de l'Illinois dans trois des principaux Etats clefs (Floride, Ohio, Pennsylvanie). L'étude du Pew souligne que jamais M. Obama n'avait bénéficié d'un score aussi élevé depuis juin. La dernière enquête du Pew, publiée à la mi-septembre, plaçait les deux candidats pratiquement à égalité (46% pour M. Obama contre 44% pour M. McCain). Selon le Pew, trois facteurs expliquent la progression du candidat démocrate: sa performance jugée "excellente ou bonne" lors du débat télévisé de vendredi, la confiance qu'il inspire pour résoudre la crise financière et l'effet négatif de Sarah Palin sur la campagne McCain. Selon l'étude du Pew, 51% des Américains estiment que la gouverneure de l'Alaska n'est pas qualifiée pour éventuellement devenir présidente des Etats-Unis. Selon le sondage de Quinnipiac, M. Obama est crédité de 51% d'intentions de vote en Floride contre 43% pour M. McCain, de 50% d'intentions de vote contre 42% dans l'Ohio et de 54% contre 39% en Pennsylvanie. Ce sondage a été réalisé après le débat télévisé qui a opposé les deux candidats vendredi. Avant ce débat, le même institut avait réalisé une autre étude qui donnait également l'avantage à M. Obama mais avec une moindre marge (49% contre 43% en Floride, 49% contre 42% dans l'Ohio et 49% contre 43% en Pennsylvanie). Depuis 1960, aucun candidat n'a remporté la Maison Blanche sans gagner au moins deux de ces trois Etats clefs. D'autres études récentes signalent une progression du sénateur de l'Illinois dans d'autres Etats clef comme la Caroline du Nord, la Virginie ou le Colorado. Il restait hier 34 jours avant l'élection et nombre de "surprises" pourraient encore chambouler la donne. Ainsi, au cours des 34 derniers jours, on a vu les ouragans Gustav et Ike frapper la côte du Golfe du Mexique, le taux de chômage atteindre son plus haut niveau depuis sept ans, la banque Lehman Brothers déposer son bilan, sa concurrente Merrill Lynch rachetée par Bank of America, l'assureur AIG nationalisé, le gouvernement Bush proposer un plan de sauvetage du système financier de 700 milliards de dollars, rejeté par la Chambre des représentants... "Si les prochains 34 jours ressemblent aux 34 derniers, nous allons assister à un jeu de montagnes russes", a estimé Neil Newhouse, un responsable des sondages de la chaîne NBC News.