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Une manifestation qui s'affirme avec le temps, en gagnant de nouveaux jalons 23ème édition du Marathon International de la « COMAR » : (Dimanche 19 octobre 2008)
« Les jeux olympiques et après... » Tel fut le thème à l'ordre du jour du déjeuner-débat qui s'est tenu, hier, dans un hôtel de la place en marge du marathon international de la « COMAR » baptisé marathon international de Tunis et dont le coup d'envoi de sa 23ème édition sera donné le dimanche 19 octobre prochain. Le président-directeur général de la COMAR et du comité d'organisation de cette manifestation annuelle désormais solidement ancrée dans le paysage sportif national, Rachid Ben Jemï est en droit en toute légitimité d'être fier du parcours effectué par le marathon depuis qu'il a vu le jour en 1986. Il ne le cache pas en tout cas « Le marathon de la COMAR est une belle aventure. La mission qui est dévolue à cette manifestation est à la fois difficile et exaltante au niveau de ses deux paliers : La vulgarisation du sport en général et la course du marathon en particulier et le, dépistage, ce faisant, de futurs champions qui seront appelés à porter haut le drapeau tunisien » devait-il noter. Le président du comité d'organisation du marathon international de la « COMAR » a par la suite souligné la nécessité de voir d'autres entreprises emboîter le pas à la « COMAR » en s'investissant dans les domaines culturels et sportifs. « Nous avons montré la voie depuis 1986, et nous souhaitons que d'autres entreprises ne se souciant pas uniquement du gain de l'argent s'y mettent avec conviction dans la promotion du sport national. Ensemble nous réussirons mieux en effet ».
Hommage Si la participation de nos athlètes valides a été fort décevante celle de nos sportifs en handisports, a été bien remarquable aux jeux olypmiques de Pékin. Une telle performance avec un total de 21 médailles glanées ayant valu à la Tunisie de devancer au tableau de nombreux pays qui nous dépassent de loin en moyens matériels et en nombre de population. L'exploit de nos représentants a été mis à sa juste en valeur en exergue par le président de la Fédération « handisports » Ali Harzallah qui a noté à cet égard : « Ce qui a été accompli par nos athlètes à Pékin s'inscrit dans la ligne de ce qui été réalisé lors des jeux d'Atlanta et ceux de Sidney. Les résultats honorables obtenus à Pékin l'ont été grâce aux encouragements du chef de l'Etat qui a de tout, temps entouré de sa sollicitude les sportifs qui ont honoré les couleurs nationales ». Le président de la Fédération handisport a par la suite rappelé à l'assistance les médailles, tous métaux confondus, remportées par cinq athlètes qui étaient présents à savoir Soumaya Ben Saïd, Yousra Ben Saïd, Mohamed Fouzaï, Mohamed Farhat Chida et Farès Hamdi « grâce à eux et leurs camarades qui n'ont pas été en mesure d'être avec nous, la Tunisie avec seulement 35 athlètes s'est classée au premier rang arabe et à la seconde place à l'échelle continentale après l'Afrique du Sud, il y a de quoi être fier quand on sait que l'Egypte avec ses 80 millions d'habitants n'a obtenu aucune médaille d'or à Pékin et que l'Algérie qui a investi des moyens énormes dans la préparation de ses athlètes n'a remporté que 7 ou 8 médailles entre athlétisme et Judo ». A.Harzallah a par ailleurs promis que le bilan, aux prochains jeux de Londres sera plus consistant encore « Nous tablons sur vingt cinq médailles et avec de la persévérance et le travail sérieux de toutes les parties prenantes nous y parviendrons ».
Tirer les enseignements de notre mièvre récolte à Pékin Plusieurs intervenants ont pris ensuite tour à tour la parole analysant les facteurs qui ont été derrière le frustrant bilan obtenu à Pékin tout en tentant de dégager les stratégies devant permettre à la Tunisie de se ressaisir dans les prochains jeux qui se dérouleront à Londres en 2012. Notre pays est en droit d'exiger des résultats et il y a lieu de voir dés maintenant où résident les défaillances. Est-ce au niveau des athlètes, ou des responsables. Les sacrifices consentis par notre pays sont loin d'être négligeable. Moncef Felli a suggéré à cet égard la création d'un comité de réflexion sur la stratégie à entreprendre. Car il y a bien de choses à revoir « Nous clubs engloutissent des sommes énormes pour le football mais ne font pratiquement rien pour la promotion des sports individuels, ces disciplines sont constamment négligés alors que c'est à travers les sports individuels que la Tunisie espère monter sur la plus haute marche du podium ». Il y là matière à réflexion.
C'est à partir du sport des masses que le dépistage des talents s'opère. Le marathon de la « COMAR » s'adresse à la fois aux compétiteurs ( les athlètes) et dans d'autres catégories spécifiques aux masses jeunes et moins jeunes cette manifestation qui a pris une envergure internationale tend vers la découverte de nouveaux futurs champions par le biais de la vulgarisation en impliquant davantage de participants. Rachid Ben Jemï a tenu à rappeler que le marathon de la Comar gagne d'une année à l'autre de nouveaux galons « Nous demeurons constamment soucieux de lui conférer à chaque édition un meilleur standing en encourageant la participation étrangère de qualité. Cette année à titre d'exemple le comité d'organisation a pris l'initiative d'inviter `avec une totale prise en charge une pléiade de marathoniens de réputation internationale africains. Deux déjà ont confirmé leur participation. Il s'agit des Kenyans Philippe Naco et Muter Mutana en attendant l'engagement d'autres athlètes ». Jusque là très attentif au débat, Moncef Chalghaf le directeur général des sports de l'élite est intervenu pour reprendre aux différents intervenants en ces termes : « les sports individuels qui ont valu jusque là les plus nombreuses et meilleurs satisfactions à la Tunisie sur la scène internationale, continuent malheureusement de faire figure de parents pauvres du sport national. La stratégie nationale mise en exécution depuis 1996, commence à donner ses fruits. Depuis la Tunisie en est a sa 905ème médailles. Bien sûr que ce bilan ne cache pas pour autant les insuffisances mais globalement des progrès ont été réalisés et le bilan pourrait être consistant encore si certains de nos sportifs, développent leur mentalité. L'Etat accomplit énormément d'efforts pour la promotion du sport Les moyens mis à la disposition du sport par l'Etat doivent se compléter avec ceux que les entreprises économiques sont tenues à assurer. Il faudrait aussi améliorer la législation » afin de la mieux adapter aux nouvelles réalités dans le domaine sportif, a-t-il conclu.