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Stress à l'adolescence
Une famille sur deux vit de perpétuels conflits parentaux
Publié dans Le Temps le 23 - 10 - 2008


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Les sociologues en arrivent à préconiser carrément le divorce comme solution...
Les conflits conjugaux peuvent être une expérience triste et bouleversante pour tous ceux qui en sont touchés. Les adultes et les enfants peuvent ressentir un profond malaise et ont souvent besoin d'aide afin de faire face aux changements qui accompagnent ces conflits.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la journée de santé mentale organisée à Hammamet par le service de psychiatrie de l'hôpital Mohamed Tahar Maâmouri en présence de plusieurs médecins, personnel paramédical et adolescents dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de santé mentale
Les conflits parentaux sont une réalité sociale a affirmé Faten Ellouz médecin assistante à l'hôpital Razi « Le taux de conflits conjugaux a été estimé à 43,6% soit prés de 1 couple sur 2. Ces conflits parentaux représentent l'une des principales causes de stress à l'adolescence. Walker a classé, en 1985, par priorité, les principales causes de stress à l'adolescence :1-conflits entre les parents (divorce, séparation...) 2-problèmes relationnels avec les autres les amis, les pairs, les parents, les enseignants.3-la pression scolaire 4-la non réalisation de ses attentes, des attentes de ses parents, de ses enseignants 5-Une maladie chronique ou un problème familial grave 6-décès de quelqu'un de proche et d'aimé 7-déménagement ou changement d'école 8-difficultés financières. Les enfants se portent mieux sur le plan de la santé physique et mentale avec des parents séparés ou divorcés qu'avec des parents qui vivent en situation de conflits permanents.
Ce sont en particulier les échanges hostiles, Chroniques, vénéneux, associés à une violence physique qui sont les plus néfastes pour les enfants. Le nombre important de conflits a aussi un important retentissement sur l'adolescent. Pour l'adolescent une compilation de plusieurs événements stressants durant une courte période de temps est plus difficile à gérer que gérer un événement à la fois. Les garçons extériorisent. Cela se manifeste par la fugue, l'échec scolaire, le problème avec la justice. Les filles intériorisent. Il s'en suit une dépression ou une anxiété. Les filles semblent être plus impliquées dans la relation entre les deux parents. Il faut reconnaître que l'adolescence est une période critique car au stade de développement du moi, le sujet se définit lui-même par rapport aux autres et se voit à travers les yeux des autres. Le danger ne se trouve plus à l'extérieur comme au stade d'enfance (monstre et fantôme, animaux et noir...) mais dans sa propre incapacité à réaliser les attentes sociales. Or la famille est le lieu d'épanouissement optimal qui constitue un système de régulation des tensions interpersonnelles dans un fonctionnement interactif. C'est un facteur de prévention des maladies et de bonne santé physique et bien être psychique, un soutien social et surtout elle a un rôle tampon des tensions extérieures car qu'on veuille ou non ces conflits parentaux entraînent une perte de l'effet protecteur de la famille.

Le conflit parental, un facteur de risque pour les adolescents
Ces conflits sont un facteur de risque pour l'adolescent . Il s'en suit une perte des repères et des modèles sociaux entraînant une conduite antisociale, la prolifération de la délinquance, le vol. L'adolescent devint lui-même cible et subit l'hostilité de l'adversaire. Il est assimilé à l'adversaire et subit ce que l'adversaire subit (agressivité, violence...)Cette réaction est associée à un haut niveau de troubles du comportement et des problèmes d'insertion sociale. Une étude effectuée en 2003 a révélé que selon les mères, les conflits parentaux ont un retentissement négatif sur les enfants dans 75,5% des cas. Les effets des conflits parentaux sur les adolescents sont nombreux. Ils causent une altération de la physique et psychique, l'échec scolaire, des difficultés relationnelles (avec les paires, les enseignants, la famille...) l'agressivité, la violence. Bref un retrait social, des conduites antisociales, une certaine impulsivité, fugue, vol. Et cela pourrait se transmettre à d'autres générations. Ce conflit parental agit en aggravant des pathologies préexistantes, en déclenchant des maladies, en retardant la guérison,en favorisant les rechutes et en augmentant les comportements à risque pour la santé. Les maladies psychosomatiques peuvent s'exprimer dans tous les appareils : des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et maladies coronariennes, HTA...) digestives (ulcères digestifs, maladie de crohn, colopathie fonctionnelle, Rectocolite hémorragique, lithiase vésiculaire...)neurologiques (SLA, SP, parkinson, migraine...) dermatologiques (eczéma, psoriasis, herpes, dermatite atrophique, alopécie...) auto-immunes (lupus, PR, sclérodermie...) endocriniennes (hyperthyroïdie, DID...) respiratoires(asthme...) et infectieuses. Les parents à travers les conflits apprennent à leur enfant d'une manière indirecte que les problèmes ne sont résolus qu'avec la manière forte (agressivité et violence) Les enfants n'ayant pas de pouvoir d'éviter les conflits compensent cette faiblesse en s'opposant et en désobéissant. Cet effet de transmission du conflit parental pourrait même se prolonger sur plus d'une génération. Il semblerait que ce soit le père qui transmette le conflit à sa fille et la mère à son fils. Selon cette théorie, l'enfant élevé dans l'ignorance de la négociation et de la résolution du conflit, aura tendance à reproduire le climat du couple parental au sein de son propre couple. Un bien être physique et mental, une bonne intégration et une réussite sociale sont synonyme d'une bonne entente parentale.

Prévenir et dialoguer
« Le stress c'est le sel de la vie » affirme Selye. L'adolescence est une période de fragilité. La prévention et la prise en charge nécessitent plusieurs intervenants : adolescent, entourage, interventions spécialisées. « Finalement apprendre à gérer son stress, c'est apprendre à gérer sa vie. Le rôle des parents est primordial, estime, le Pr Riadh Bouzid chef de service de psychiatrie à l'hôpital Mohamed Tahar Maamouri. Ils doivent éviter ces conflits, être cohérents dans leur discours et leurs actes, poser des limites claires, être explicite, valoriser les actions positives, rassurer, accepter un risque, maîtriser et maintenir un bon lien entre l'adolescent et le monde des adultes. Ils doivent s'intéresser aussi à l'hygiène de vie de leurs enfants. Ils doivent contrôler leur sommeil, éviter certaines activités dans la chambre à coucher ( la TV ), favoriser les activités de détente avant le sommeil. Mais aussi leur assurer une bonne alimentation et une activité physique régulière. Les jeunes doivent organiser leur temps, établir des priorités, aménager l'horaire de détente et ne jamais remettre au lendemain ce que l'on peut faire aujourd'hui. Les parents doivent bien mener une discussion avec leurs enfants, les écouter, les convaincre sans blesser, et leur permettre d'exprimer leur point de vue sans gêne. Bref dialoguer et éviter ce duel adulte-jeune qui ne rend pas nos enfants heureux »


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