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« Aucun pays ne peut-être à l'abri de la crise » ; « Non à la nationalisation des banques tunisiennes» , affirme le Premier ministre L'économie tunisienne et la nouvelle donne internationale
Comment consolider les acquis de l'économie tunisienne et passer à une autre étape de développement ?. Quels seront les enjeux, les programmes et objectifs de la prochaine étape à la lumière de la nouvelle donne internationale ?. La crise et nous : quelles sont les perspectives de reprise pour l'économie tunisienne?... Ce sont les principales problématiques soulevées hier lors d'une table ronde organisé par « Economist Conferences » qui fait partie de Economist Group, l'éditeur du journal The Economist. M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre et les membres du gouvernement tunisien ont essayé de répondre aux interrogations soulevées par les représentants de la communauté internationale : investisseurs, hommes d'affaires, organisations non gouvernementales et autres. Une rencontre à huis-clos entre les membres du gouvernement et la communauté des affaires a précédé la table-ronde présidée par M.Mohamed Ghannouchi, Premier ministre. Toutefois, les organes de presse tunisienne n'ont pas été invités à assister à la première partie du dialogue entre les investisseurs et les ministres tunisiens. Outre la présentation des évolutions économiques récentes, les enjeux et programmes de développement, la crise financière a été au cœur de l'allocution donnée à l'occasion par le Premier ministre. Le Premier ministre M.Mohamed Ghannouchi a passé en revue les résultats encourageants enregistrés par l'économie tunisienne, favorisant ainsi la transition d'un pays en développement à un pays émergent.
Vers une nouvelle génération de réformes Il a insisté sur nécessité d'aller de l'avant de manière à hisser l'économie tunsienne au diapason des économies développées. L'accélération du rythme de création d'emplois, la poursuite du processus d'intégration et le renforcement de la compétitivité, sont les trois préoccupations nationales évoquées par le Premier ministre. « Nous nous attelons à une nouvelle génération de réformes », affirme-t-il. L'administration tunisienne est au centre des réformes à entreprendre. « Nous oeuvrons à mettre en place une administration plus diligente, plus proche du citoyen et plus transparente », ajoute-t-il. Pour compléter le schéma de développement et maintenir la croissance avec un trend de 5,5% à 6,5%, le Premier ministre a mis en exergue les obligations de poursuivre les réformes dans les secteurs de la Finance et de l'Education et de renforcer les activités à fortes valeurs ajoutées sans pour autant omettre la volonté ferme et irrévocable de fructifier le partenariat économique avec les pays de l'Union Européenne et l'espace euro-med en général. « Ce qui est primordial pour la réalisation d'une croissance durable », déclare le Premier ministre.
La crise ne remet pas en cause les investissements en perspectives Les organisateurs de la table-ronde et la communauté des affaires ont saisi l'occasion pour avancer la problèmatique de la crise financière et ses éventuels impacts sur l'économie tunisienne et pour discuter des moyens à même de faire booster les investissements totalement étrangers ou mixtes. Le Premier ministre rassurant, affirme que que la nouvelle donne internationale qui a ébranlé les places internationales n'a pas entraîné d'impacts directs sur l'économie aussi bien que le secteur bancaire et financier tunisien. Il a à ce titre évoqué les arguments qui plaident pour un marché serein. Toutefois, le Premier ministre n'a pas caché les craintes liées à des éventuels effets indirects sur l'économie tunisienne en cas d'aggravation et de paroxysme du Krash financier. « Si la récession des pays développés se confirme, il y aura certainement des retombées sur l'économie nationale », affirme M.Mohamed Ghannouchi. « La crise n'a pas remis en cause les investissements et les projets d'investissements lancés par les groupes internationaux ou régionaux », affirme-t-il Et d'ajouter : « Aucun pays ne peut s'estimer à l'abri de la crise financière...Pour la Tunisie et vu la contribution importante du commerce extérieur dans le PIB, nous devons être vigilants pour cerner les retombées et prendre les mesures nécessaires pour préserver la dynamique économique ». Et pour préserver la dynamique et consolider le rythme de la croissance, le Premier ministre parle de trois mots-clés à savoir : la compétitivité qui reste la marge de manœuvre, la promotion de l'emploi et la modération. « Nous maintenons le cap sur l'ouverture, le progrès social et sur l'investissement », affirme le Premier ministre. Mme Delia Meth Cohn, Directeur Associé de « Economist Intelligence Unit », s'est interrogée sur l'alternative de nationalisation des banques tunsiennes sur fond de crise. Le Premier ministre a systématiquement rejeté toute possibilité de nationalisation de banques tunisiennes. « Non à la nationalisation des banques tunisiennes : Notre système bancaire se porte bien et nous poursuivons plutôt une politique de privatisation des institutions bancaires ». Pour ce qui est de l'impact de la crise sur les grands projets en perspective, le Premier ministre a assuré qu'il n' y a aucun souci relatif à un ralentissement dans l'exécution des projets. « D'après les données disponibles, les projets seront réalisés selon le calendrier préétabli ». Il a expliqué que les investissements en question, notamment ceux financés par Gulf Finance House, Sama Dubaï et le groupe Abou Khater sont plutôt des investissements de refuges. « Nous essayons d'éviter les bulles spéculatives qui risquent de provoquer une déconnexion entre l'économie réelle et la finance...Pour nous, le secteur financier doit être au service de l'économie et nonl'inverse », conclut le Premier ministre.