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Un emploi du temps stressant
Enseignement
Publié dans Le Temps le 21 - 12 - 2008

A la fin de l'année scolaire 2007/2008, une circulaire a été envoyée à tous les chefs d'établissements scolaires (collèges et lycées) pour les exhorter à la formation d'au moins 12 clubs d'activités diverses (sport, culture, langue, informatique, sciences, environnement...) dans chaque établissement.
La même circulaire recommande la participation de chaque élève au moins à trois clubs différents à la fois ! Selon les dires de certains directeurs, l'application de ce programme est très difficile, sinon impossible, étant donné l'emploi du temps surchargé des élèves (tous niveaux confondus) d'une part et la non disponibilité des enseignants qui vont superviser ces clubs d'autre part, sans oublier le manque de moyens et d'équipements pour assurer un bon fonctionnement au sein de ce grand nombre de clubs ; ajoutons à cela le manque de motivation de la majorité des élèves et leur réticence à se présenter à l'école les après-midi de vendredi ou de samedi. Doter nos écoles de ces différents clubs est une bonne idée offrant aux élèves en même temps le divertissement et la formation en dehors des cours et l'occasion de développer leur créativité et d'exercer leurs talents. Mais vouloir n'est pas toujours pouvoir !
Actuellement, un élève du collège fait entre 30 et 33 heures de cours par semaine, de ce fait, il est pratiquement mobilisé aux cours chaque jour, matin et après-midi, ce qui est trop, n'ayant de cette façon aucune possibilité de jouir de quelques heures de repos durant la journée ou d'un temps suffisant à consacrer aux activités culturelles ou sportives au sein des clubs scolaires. Pas mal d'élèves pratiquent le sport dans des clubs civils où ils vont s'entraîner après la fin des cours, à partir de 18 heures. Les après-midi du vendredi et du samedi sont généralement réservés aux cours particuliers pour un grand nombre d'élèves. Quant à dimanche, l'unique journée de repos, il est passé soit à réviser des cours et à faire des devoirs de maison, soit à se reposer ou sortir avec les copains pour regarder un match de football. A ce rythme, on imagine mal si l'élève trouve assez de temps pour les activités culturelles ou sportives au sein des clubs de l'établissement scolaire, choses indispensables pour son développement et son épanouissement.

L'heure du changement qualitatif
La rigidité du temps scolaire et la monotonie de la vie scolaire sont de nature à démotiver les élèves à s'attacher à l'école et à se considérer comme l'élément le plus important du système éducatif ; il éprouve donc de l'ennui et du dégoût pour l'école et les études. Après avoir garanti l'enseignement à tous et introduit une suite de réformes positives dans l'enseignement en Tunisie, l'heure est au changement qualitatif.
En effet, pour valoriser les nouveaux programmes qui viennent d'être établis ces dernières années à tous les niveaux (écoles, collèges, lycées), il est grand temps d'aménager le temps scolaire pour mieux l'adopter aux besoins des élèves et aux objectifs escomptés tout en réorganisant l'exploitation de l'espace scolaire en fonction d'un projet éducatif futuriste qui doit viser la participation effective de l'élève et la prise en considération de ses aspirations et de ses préoccupations.
Pour se faire, une révision totale du temps scolaire est souhaitable dans les années à venir. Tout doit être remis en question en partant des emplois du temps jusqu'à la répartition des disciplines en passant par le régime disciplinaire et les vacances scolaires, de telle sorte qu'il faut adapter l'espace scolaire au temps pédagogique scolaire pour une exploitation rationnelle et plus efficace du milieu scolaire. Ce n'est pas les solutions qui manquent : une consultation nationale auprès de tous les acteurs de l'éducation (directeurs, inspecteurs, profs, surveillants, élèves, parents...) serait d'un grand intérêt pour une nouvelle vision de l'école de demain. En guise de solutions et pour permettre de gagner davantage de temps, il est préférable de concevoir des emplois de temps trimestriels ou semestriels à l'instar de ce qui se passe à l'enseignement supérieur en proposant différents choix aux élèves. Par exemple, au lieu d'étudier une matière secondaire (musique, éducation artistique, civique ou religieuse, histoire ou géographie...) durant toute l'année, l'élève peut opter pour l'une ou l'autre matière avec la possibilité de l'étudier pendant un trimestre ou un semestre.
De cette façon, l'emploi du temps de l'élève sera allégé et il sera possible de dégager un ou deux après-midi pour les activités des clubs scolaires. Ainsi, l'élève, disposant de plus de temps libre, il adhèrera volontiers aux différents clubs. Comme autre solution, on peut mieux exploiter l'espace scolaire en adoptant la séance unique : on peut ainsi organiser le travail sur deux séances, la première de 8 h à 13 h, la seconde de 13h à 18h, à raison de 10 heures par jour au lieu de 8 heures actuellement, ce qui revient à dire que l'établissement scolaire gagnera en nombre de salles vides qui seront exploitées par les différents clubs scolaires, étant donné que les élèves ont cours soit le matin, soit l'après-midi et jamais toute la journée.

Encourager les élèves à l'utilisation des NTIC
Le système du contrôle continu peut aussi évoluer en tenant compte d'autres activités facultatives qu'un élève (ou un groupe d'élèves) se propose à effectuer après concertation avec son ou ses enseignant(s), portant sur un sujet en rapport avec le programme officiel, mais à condition que ce travail se base sur l'utilisation des Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), du moment que tous les établissements secondaires sont dotés d'ordinateurs. Une autre façon d'encourager davantage nos élèves à une meilleure exploitation de ces nouvelles technologies à bon escient dans leurs activités scolaires. Ils seront ainsi évalués sur le contenu de leur travail et sur leur capacité d'initiation à ces nouvelles technologies. Les conseils d'établissement qui sont restés lettre morte depuis leur création doivent également être reconsidérés sur des bases plus solides en les dotant de prérogatives plus larges et en revalorisant ses fonctions auprès de tous les acteurs scolaires en vue de dynamiser la vie scolaire et d'impliquer davantage professeurs et élèves dans la prise des décisions relatives aux différents problèmes de l'établissement, tout comme dans les pays qui ont depuis longtemps institué les conseils d'établissement.
L'école doit changer ; elle ne doit plus se borner à la seule tâche éducative. Il faut en faire un lieu de vie intellectuelle et sociale qui s'adapte aux préoccupations des élèves d'aujourd'hui et de demain et aux nouveaux changements qui s'opèrent à travers le monde. C'est l'ouverture sur la société et sur le monde qui permettra à l'école tunisienne d'accéder au niveau atteint par d'autres pays. Une révision générale de notre système éducatif sous tous ses aspects s'avère donc nécessaire.


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