Le Temps-Agences - Des dirigeants arabes ont condamné hier les frappes israéliennes sur la Bande de Gaza, qui ont fait au moins 155 morts dont environ 140 membres du Hamas, selon des sources palestiniennes. La Ligue arabe se réunit au Caire aujourd'hui. Les chefs de la diplomatie de la Ligue devait gagner la capitale égyptienne en toute urgence hier, selon le secrétaire général de l'organisation, Amr Moussa. M. Moussa, a annoncé la tenue aujourd'hui au Caire, à la demande de la Jordanie, d'une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères "pour examiner les raids israéliens contre Gaza". A l'issue d'un entretien à Ryad, le président palestinien Mahmoud Abbas et le roi Abdallah d'Arabie saoudite ont appelé à un "arrêt immédiat de l'agression israélienne". Le roi Abdallah II de Jordanie avait auparavant appelé au "retour aux négociations (...) seule solution au conflit israélo-palestinien". L'Egypte a convoqué l'ambassadeur israélien, et la présidence a publié un communiqué appelant au retour à la trêve Hamas-Israël ainsi qu'à la réconciliation palestinienne, entre le Mouvement de la résistance islamique qui contrôle la Bande de Gaza depuis juin 2007 et le Fatah du président Mahmoud Abbas qui ne tient plus que la Cisjordanie. L'Egypte a aussi rouvert sa frontière avec la Bande de Gaza pour laisser arriver des blessés palestiniens. La fermeture du passage avait été critiquée par une bonne partie du monde arabe qui l'interprétait comme un accord tacite avec le siège israélien de l'étroit territoire côtier. La visite de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni au Caire jeudi a alimenté des accusations de complicité avec l'intervention d'hier. Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a condamné une "opération criminelle" et "de nouveaux massacres à ajouter au bilan total des massacres". En Iran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashgavi a demandé une "action urgente (...) du Conseil de sécurité et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et de tous les pays pour empêcher le régime sioniste de poursuivre ses crimes". L'Iran fournit au Hamas une aide financière importante. L'OCI, a qualifié les raids israéliens de "crime de guerre".Le secrétaire général de l'OCI, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, a affirmé dans un communiqué que "ce qui a été ourdi par Israël contre des civils innocents nécessite une réaction urgente et sérieuse de la communauté internationale". "Le dernier massacre israélien constitue un crime de guerre et reflète le peu de cas qu'Israël fait de la loi internationale." Les frappes israéliennes ont été dénoncées par le Premier ministre turc Recep Tayyip Ergodan, dont le gouvernement fait office de médiateur entre Israël et la Syrie. Il a dit avoir renoncé à son intention d'appeler le Premier ministre israélien Ehoud Olmert. "Je ne téléphonerai pas parce que c'est aussi un manque de respect envers nous, un pays qui travaille pour la paix", a-t-il dit