Il promet à Abbas d'œvrer en vue "d'une paix durable" * Le Moyen-Orient espére des avancées sur les sujets chauds Le Temps-Agences - Le nouveau président américain Barack Obama, investi mardi, a plongé hier dans la crise au Proche-Orient, où Israël a mis fin à une vaste offensive à Gaza, en multipliant les appels au dirigeants de la région. M. Obama s'est notamment entretenu au téléphone avec le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, a-t-on appris de sources officielles. Il a assuré à M. Abbas qu'il entendait "oeuvrer avec lui en tant que partenaire pour instaurer une paix durable dans la région", a affirmé le porte-parole du dirigeant palestinien, Nabil Abou Roudeina. "Il a affirmé qu'il déploierait tous les efforts possibles pour y parvenir le plus rapidement possible", a ajouté ce dernier. Selon lui, M. Obama a fait savoir au leader palestinien qu'il était "le premier dirigeant étranger qu'il appelait" depuis son investiture mardi. M. Obama a aussi parlé au téléphone avec M. Olmert qui lui a rendu compte de la situation à Gaza et des efforts déployés en vue de mettre fin à la contrebande d'armes vers le territoire contrôlé par le Hamas, a indiqué la présence du Conseil à Jérusalem. M. Olmert a affirmé que son pays veillait à ce que les besoins humanitaires de Gaza soit assurés et émis le voeu que "le processus de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne" de M. Abbas puisse se poursuivre à l'avenir, selon la même source. Selon la Maison Blanche, M. Obama s'est également entretenu au téléphone avec deux autres des principaux acteurs au Proche-Orient, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdallah II. ------------------------------------------- Le Moyen-Orient espére des avancées sur les sujets chauds
Le Temps-Agences - Le Moyen-Orient saluait hier la prise de fonctions du président américain Barack Obama, espérant des avancées sur les sujets chauds de la région comme le conflit israélo-palestinien, une "priorité" pour l'Egypte. "La région attend avec impatience (de voir) la manière dont vous allez, dès le premier jour de votre entrée en fonctions, faire face à la cause palestinienne car il s'agit d'une priorité urgente et de la clé de toutes les autres crises difficiles du Moyen-Orient", affirme le président égyptien Hosni Moubarak à l'adresse de son homologue américain. M. Obama a annoncé qu'il mettrait en place une équipe prête à s'engager dans le processus de paix au Proche-Orient dès sa prise de fonctions. Israël a affiché sa sérénité sur la poursuite de ses liens privilégiés avec Washington. "La politique des Etats-Unis ne va certainement pas changer sur le fond", a estimé le vice-Premier ministre Haïm Ramon. "Cette politique se fonde sur deux principes: la lutte contre le terrorisme et la nécessité de parvenir à une paix sur la base de deux Etats", israélien et palestinien, a-t-il souligné. Dans le Golfe, le quotidien saoudien Al-Hayat souligne que Barack Obama "ne compromettra pas l'alliance structurelle de son pays avec Israël". Les journaux, comme la Saudi Gazette, espèrent toutefois qu'après "huit années d'engagement américain catastrophique", Washington fera preuve d'une approche "plus équilibrée et plus intelligente" dans la région. Pour Al-Quds, le principal quotidien des territoires palestiniens, un changement de politique sur le conflit israélo-palestinien va "améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde arabe ternie pendant l'ère de Bush". Le mouvement islamiste Hamas, cible d'une opération meurtrière israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza, a appelé Barack Obama à tirer les leçons des "erreurs" de son prédécesseur, affirmant qu'il le jugerait sur ses "actes". Dans son discours d'investiture, M. Obama a tendu la main au monde arabo-musulman en lui proposant "une nouvelle approche fondée sur l'intérêt et le respect mutuels". L'Organisation de la conférence islamique (OCI) espère de l'administration Obama "le début d'un dialogue plus fructueux et mieux informé entre l'Occident et le monde musulman". "La vraie paix ne peut être que partagée, jamais imposée", souligne l'organisation, qui rassemble 1,5 milliard de musulmans de 57 pays. Barack Obama devra aussi gérer d'autres dossiers importants, comme le retrait des troupes d'Irak, qu'il souhaite appliquer "de façon responsable". Dans le quotidien chiite irakien Badr, cheikh Hamid al-Maala, le porte-parole du Conseil suprême islamique en Irak (CSII) espère qu'il mènera à bien "l'ambition commune en matière de sécurité et de lutte conte le terrorisme". L'Iran, visé par des sanctions internationales pour son programme nucléaire controversé, préfère "attendre pour voir quelles seront les actions politiques du gouvernement américain" avant de juger Barack Obama, selon Manouchehr Mottaki. Le quotidien conservateur Kayhan estime ainsi que le locataire de la Maison Blanche "est la continuation logique de Bush" sur la question du nucléaire. Dans le journal Aftab Yazd (réformateur), l'ex-responsable du dossier nucléaire Hassan Rohani assure au contraire qu'"Obama peut ouvrir une fenêtre" sur ce sujet, remarquant qu'il "a promis l'ouverture d'un dialogue sans pré-condition". Pour le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du mouvement chiite Hezbollah, la politique américaine "devrait être diplomatique et pragmatique (...) alors que la sécurité d'Israël devrait rester prioritaire".