* Finalisation du projet de parc aéronautique d'Airbus en Tunisie : 700 emplois dans le high tech en perspective * Signature de l'accord portant création d'une filiale Aerolia en Tunisie A la grande satisfaction des responsables et des opérateurs économiques tunisiens et français, la coopération tuniso - française a franchi, avant-hier, un nouveau jalon sur la voie de la qualité, en s'étendant au domaine de l'aéronautique, grâce à la signature, le jour même, d'un accord bilatéral entre le gouvernement tunisien et la société française de construction d'avions Airbus en vue de la création d'un parc aéronautique sous douanes spécialisé dans le développement et la production d'aérostructures et de pièces d'aérostructures, au sud de la Capitale Tunis. Dans une conférence de presse donnée, mercredi soir, au centre de la presse internationale de l'Agence tunisienne de communication extérieure, Mr Fabrice Brégier, directeur général de la société Airbus, a indiqué que ce partenariat stratégique répond aux nouvelles orientations de la coopération tuniso - françaises, identifiées lors de la visite du Président français Nicolas Sarkozy, il y a quelques mois, en Tunisie, car d'autres partenaires de la France se sont porté candidats pour accueillir ce projet de parc aéronautique d'Airbus, mais la Tunisie a été choisie, principalement pour ses avantages comparatifs en matière de compétitivité, et pour le soutien sans faille trouvé auprès des autorités tunisiennes. ''Aussi, nous estimons avoir fait le bon choix, a-t-il souligné. En effet, a-t-il dit, le projet n'est pas une action de délocalisation des activités de la société, dictée par des considérations mercantiles, mais s'inscrit dans le cadre d'une politique de développement de l'entreprise de manière à répondre à la croissance du marché mondial en avions, estimée à 5% par an, malgré la crise financière, et dont la moitié revient à la société Airbus. '' Nous avons près de 3700 avions à construire jusqu'à 2012, a ajouté le directeur général d'Airbus. En 2008, Airbus a réuni des contrats pour la construction de 900 avions dont 120 ont été annulés. La compagnie tunisienne aérienne TUNISAIR, entre autres, a commandé trois avions dont la livraison sera, ainsi, accélérée. Airbus entretient aussi d'excellentes relations avec les pays arabes du Golfe et du Moyen Orient, en général. S'agissant du parc aéronautique en particulier, il sera implanté sur 20 hectares sous douane, avec 10 autres hectares de réserves pour abriter d'éventuels programmes d'extension, dans la zone d'El M'ghira, au gouvernorat de Ben Arous, une zone off shore, proche d'un port maritime, et un bassin d'emploi à fort potentiel. Le promoteur du projet est la société Aerolia, filiale à 100% de la société Airbus. Par un heureux concours de circonstances, Aerolia est, elle aussi, sur le plan commercial et juridique, une nouvelle société née le 5 janvier 2009 de la filialisation des activités d'Airbus dédiées aux aérostructures et pointes avant d'avions, héritant , de la sorte, les solides traditions françaises en technologie aéronautique, longues de plus de 90 ans. Son principal client est Airbus, à hauteur de 98%. Aerolia dispose de trois filières ou sites principaux en France, dont celui de Toulouse, abritant le siège social et le bureau d'études, auxquelles viennent s'ajouter cette quatrième filière implantée en Tunisie, en tant que première filière instiutée hors de France. L'accord portant création de la filiale de Tunis a été d'ailleurs signé du côté tunisien par Mr Mohamed Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale et du côté français par Mr Christian Cornille, président d'Aerolia.
Des emplois et le transfert de très hautes technologies Lors de la conférence de presse, Mr Christian Cornille a présenté le nouveau parc aéronautique que sa société compte implanter au sud de Tunis, signalant qu'il comportera une usine d'Aerolia, spécialisée dans l'assemblage des sous -ensembles pour avions, employant en pleine capacité 700 employés dans les hautes technologies (high tec) , ainsi qu'un réseau de sous-traitants et d'industriels qui se chargent de la réalisation de pièces élémentaires, de tôlerie, outillage, composite, logistique et des traitements de surface. Leurs activités sont appelées à générer autant de nombre d'emplois dans des hautes technologies, puisque ces pièces élémentaires serviront à la fabrication des sous - ensembles ou aérostructures par l'usine d'Aerolia. Plusieurs entreprises et fabricants ont présenté leurs candidatures en vue de s'implanter dans le parc, et il existe parmi les candidats des entreprises françaises qui sont déjà implantées en Tunisie. Les résultats de la sélection sont attendus dans quelques semaines. Le coût total du projet est estimé à 60 millions d'euros dont 30 millions consacrés à l'unité industrielle d'Aerolia. D'après un communiqué de presse distribué aux journalistes, cet investissement sera mis en œuvre en cinq ans pour construire cette unité industrielle de 10 mille mètres carrés. Les entreprises tunisiennes ne semblent pas avoir de grandes chances à intégrer ce partenariat aéronautique car le secteur exige un parcours de qualification de très haut niveau. La qualité en matière d'aéronautique est indispensable et doit être irréprochable, a dit Mr Christian Cornille qui a indiqué que les trois filières de sa société en France conçoivent et fabriquent actuellement plus de 4 millions de pièces élémentaires et les sous -ensembles de pointe avant de toute la gamme des avions Airbus. Il a indiqué que le site de Tunis sera un élément du dispositif industriel de sa société avec ses spécialités dans le domaine des sous - ensembles aéronautiques et il est prévu que la production des pièces commencera en 2010. Parallèlement aux travaux de construction et d'implantation, des cycles de formation complémentaire seront organisés au profit des personnels appelés à travailler dans le parc aéronautique d'Airbus de Tunis. Ainsi, outre les redevances et l'emploi, le projet constitue une bonne source de transfert technologique pour la partie tunisienne. Aussi, les responsables français ont insisté sur leur attachement à ce type de partenariat dit '' gagnant - gagnant'' (win - win ), mutuellement avantageux pour toutes les parties, que ce soit avec la Tunisie ou avec tous les autres pays amis.