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Et pourtant elle cartonne !
Reportage « Sofiène Show » sur TV7
Publié dans Le Temps le 24 - 02 - 2009

La nouvelle émission sur TV7 « Sofiène Show » de Cactus Production, diffusée depuis deux semaines a fait beaucoup de vagues et les critiques lui ont reproché plusieurs points négatifs. C'est pour montrer la recette de fabrication d'une telle émission et répondre aux questions autour de « Sofiène Show », que nous avons été conviés à rendre visite au plateau de l'émission.
*Les parents interrogés sur place pensent que l'émission est valorisante pour leurs enfants. Pour certains, l'émission est trop « mûre » pour les enfants...tandis que Sofiène Châari est le moins mature de tous. C'est peut être là le secret de sa réussite...

Cactus Production a fait un retour en force cette année 2009 avec pas moins de trois émissions, « Sans aucun doute », « Y a que la vérité qui compte » et « Sofiène Show ». Accusée de vendre cher ces émissions à la télé tunisienne, la production explique qu'elle travaille en « partering « avec Tunisie 7, c'est-à-dire que la chaîne nationale reçoit gratuitement les émissions mais la production garde le privilège de négocier avec les annonceurs pour la diffusion de la pub pendant l'émission. En clair, la pub avant et après c'est dans les caisses de Tunisie 7, la pub pendant dans les caisses de Cactus Prod en plus d'une étroite collaboration technique. Les deux premières émissions ont attiré l'attention du public et ont été saluées pour leur qualité tant au niveau du contenu que de la forme. Il faut dire aussi qu'elles ont rempli une grille de programmes télé quasi déserte en milieu de semaine. « Sofiène Show » n'a pas bénéficié d'un tel accueil et dès la première émission diffusée, les voix se sont élevées pour dénoncer « l'incompétence de Sofiane Chaâri pour le rôle d'un animateur pour enfants, le make up extrême des enfants et le playback qui les cachent derrière le personnage présenté et enfin le système du jury qui traumatise les petits ». Le concept de l'émission est un « jeu d'imitation », un enfant se déguise en son idole, (maquillage,perruque, vêtements) un artiste oriental ou occidental, puis chante en playback une chanson en essayant de mimer aux maximum les gestes particuliers de cette star. Le jury composé de Kaouther Bardi, Jalloul Jlassi et Abdel Hamid Gayes fait des remarques à chaque candidat et désigne à la fin le vainqueur. Au terme de 16 semaines, il y aura la demi finale et la finale qui va permettre au gagnant de faire un voyage à EuroDisney.
Dimanche, lors de l'enregistrement auquel nous avons assisté, les enfants ont pris pour personnages Madonna, Warda, Amel Bent, Ahmed Hamza et Ramy Ayache. D'ailleurs Ahmed Hamza était l'invité d'honneur ce jour là et a eu la surprise de voir un petit garçon déguisé en lui chantant « Jari ya hamouda ». Le studio et les coulisses étaient un vrai terrain de jeu pour ces enfants excités et contents de participer à une émission télé. Les ballons, le goûter, les animateurs, les autres enfants, tous les éléments pour s'amuser et jouer. Une centaine de personnes gère cette énorme masse d'enfants et de parents qui veulent voir « Sboui » , faire des photos et discuter avec lui. « Sboui » est justement la première motivation des enfants, « il y a une confusion entre Soafiane Chaâri et Sboui dans la tête des enfants, on a investi dans la popularité du personnage », explique la production. Ne quittant pas son rôle d'amuseur, crédule et stupide, Sofiène reste dans l'attitude clownesque, en gesticulant et s'excitant. Il pose les mêmes questions aux enfants qui parfois semblent plus mûrs que lui. L'animateur est en fait un amuseur, un bout en feu qui aime faire les blagues et les transitions drôles. Les enfants du public aiment ça et acclament sans arrêt « Sofiène » le comique. Quant au jury, il semble plus attentif aux remarques qu'il fait aux enfants candidats par rapport à la première émission, et fait plutôt dans la caresse au sens du poil pour ne pas brusquer les petits trop sensibles et pas encore vraiment en confiance.

Un nouveau concept
Beaucoup de personnes, surtout en période de promotion pré-diffusion, ont aimé comparer « Sofiène Show » à l'école des fans, en ce que ce dernier anime une émission qui porte son nom, une émission « intuito personae » que l'animateur porte sur ses épaules. Or, il n'y a aucun point commun entre ces deux émissions, ni le fond, ni la forme, ni l'animateur, et ni le concept. Les artistes invités ne sont pas les idoles des enfants, les enfants ne chantent pas ils imitent sur un playback de l'artiste, ils sont déguisés et il n'y a pas d'orchestre. L'animateur n'est pas posé, sérieux et pédagogue, il ne pose pas des questions à la manière de Jaques Martin, n'a pas l'humour de Jacques Martin. Où voit -on la ressemblance ? A part le fait que l'émission soit diffusée un dimanche, nulle part.
Toute nouvelle création suscite le mécontentement d'une certaine catégorie du public et fait le bonheur d'une autre catégorie. Tout comme la télé réalité où les feuilletons. « Sofiène Show », une émission trop adulte pour les enfants ?
La majorité des parents interrogés sur place trouve que « c'est une expérience valorisante pour l'enfant, un bon souvenir d'enfance ». Et si tout cela n'était qu'une simple aventure le temps d'un après midi ? Si l'image qu'on recevait chez nous de l'enfant privé de son innocence transformé en bête de foire à coups de déguisement, n'était qu'une image déformée que donne la télé ? Si nos enfants étaient vraiment faits pour ce genre d'émission ? Les moyens techniques, l'éclairage, le plateau ont fait que l'émission réponde aux normes techniques internationales, mais le concept ne répond apparemment pas à l'acception du monde enfantin selon certains. Aux Etats-Unis, le mannequinât, la star attitude et la culture de la célébrité chez les enfants sont monnaie courante.


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