-Mon mari âgé de 70 ans et atteint d'une maladie neurologique (atrophie cérébelleuse) a subitement cessé de s'alimenter. Craignant une déshydratation, et suivant les directives de son médecin traitant, je l'ai hospitalisé le jeudi 12 mars dans une clinique en réanimation histoire de le retaper un peu avec les perfusions appropriées. Bien sûr, d'entrée un chèque de garantie de 1000 dinars a été déposé auprès de l'administration. En deux jours, soit du jeudi au samedi, aucune amélioration tangible. Le malade était perfusé avec un liquide blanchâtre, et une surveillance de son activité cardiaque par un scope. Son médecin traitant de passage a remarqué un œdème de ses membres inférieurs et a réclamé un doppler de peur d'une phlébite. Il ne fut fait que sur mon insistance car on aurait oublié de le lui pratiquer. En désespoir de cause, le docteur de la clinique me pria de le faire sortir vu qu'ils n'avaient plus rien à lui faire et que leur apport s'est révélé finalement très limite- limite. Une cardiologue amie m'affirma que mon mari allait sombrer dans un coma. Affolée, je pris attache avec une autre clinique où le surveillant général exigea de moi un chèque de 3000 dinars comme préalable à l'admission de mon époux en réanimation. Chose que j'ai refusée net. Je pus heureusement lui dégoter une place en réa à l'hôpital militaire. Le transfert de la clinique à l'hôpital militaire s'est fait dans une ambulance qui a refusé l'assistance de la cardiologue amie en exigeant de faire appel à un autre médecin condition sine qua none pour assurer le transfert. Montant : 160 dinars. Faut-il signaler qu'avant de quitter la clinique, j'ai encore tiré de ma poche de 355 dinars ! Et que le lundi, j'y suis revenue pour une discussion orageuse avec le docteur de la clinique; résultat des ourses, pour moins de 48h chez eux : 883 dinars pour une perfusion, un echodoppler , une surveillance sous scope et un bilan standard. Une remarque pour terminer, maintenant mon mari à l'hôpital militaire est vraiment dans une clinique alors qu'avant il était dans un hôpital de brousse et sûrement pas se trouvant dans notre cher pays où les hautes instances de l'Etat œuvrent sans relâche pour que la santé à l'instar de tous les autres secteurs soient au top volet performances. »