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Enfants sous -hautes menaces-
Etudes et structures pour juguler le fléau
Publié dans Le Temps le 10 - 04 - 2009

Protéger les enfants contre toutes les formes de menace est une responsabilité partagée entre les différents acteurs de la société ; famille, institutions spécialisées, société civile...Il s'agit d'un travail commun qui nécessite surtout un engagement et un suivi rigoureux.
En Tunisie, 6808 enfants menacés ont été pris en charge par les délégués de protection de l'enfance l'année dernière. Toutefois, le nombre de cette tranche d'âge confrontée à ce problème est bien au-delà des chiffres annoncés. Entre 12 et 13 mille de nos enfants sont confrontés à ce risque. Un effectif qui implique une révision ou une évaluation des méthodes d'intervention, de prise en charge et surtout de réintégration sociale. D'ailleurs c'est pour cette raison que l'Observatoire de l'Information, de Formation, de Documentation et d'Etude pour la Protection des Droits de l'Enfant (OIFDEPDF) se penche sur la réalisation d'une étude sur le coût de la protection des enfants menacés. Trois principaux indicateurs étroitement liés à l'intervention du délégué seront formulés à l'issue de cette étude. Il s'agit de la durée du temps pour se déplacer sur les lieux suite au signalement, du nombre des cas traités par semaine et de la qualité de décision prise par ces responsables. L'étude sera fin prête en 2010.
Epine dorsale de la société, les enfants ont besoin d'une prise en charge rigoureuse et spécifique. Si quelques-uns grandissent dans un environnement familial équilibré, d'autres ne le sont pas. Ils sont ainsi confrontés à différentes formes de risques et surtout menacés. Pour les protéger convenablement, plusieurs institutions et établissements spécialisés sont implantés dans toutes les régions du pays. Toutefois, le nombre de cette frange de société reste assez élevé et augmente d'une année à l'autre. Ils sont actuellement entre 12 et 13 mille voire plus. Presque la moitié d'entre eux ont été pris en charge par les délégués de la protection de l'enfance l'année dernière soit, 6808 enfants seulement. Bon nombre sont proie au délaissement et au vagabondage, soit 2387 enfants.

Efficacité des délégués
Si ces responsables ne lésinent pas sur les moyens pour intervenir, les résultats enregistrés sont peu probants ou plutôt en dessous des attentes. Le nombre des enfants réintégrés dans la société est encore limité. C'est ce qui explique d'ailleurs la réalisation de l'étude du coût de la protection des enfants menacés. L'OIFDEPDF sous tutelle du ministère des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes Agées est en train de dresser les grandes lignes de l'étude et ce avec le soutien de l'UNICEF.
Première en son genre, elle a notamment pour objectif d'améliorer les méthodes de travail des délégués de la protection de l'enfance. Trois principaux indicateurs seront formulés pour évaluer leur efficacité et l'efficience de ces acteurs car ils représentent un maillon de la chaîne d'intervention qui doit être indispensablement solide et performant. Cela se répercute aussi bien sur l'enfant que sur le coût de sa prise en charge. Du fait, l'étude déterminera la marge du temps du déplacement suite au signalement, le nombre des cas traités par semaine et la qualité de décisions prises. Une fois l'enfant menacé logé dans l'un des centres intégrés, le délégué doit veiller à l'élimination des causes de menace et le réintégrer dans une deuxième phase dans son milieu familial ou social. Un milieu sain et sécurisé susceptible de lui garantir toutes les conditions d'une vie équilibrée. A remarquer qu'il existe des délégués qui réussissent cette mission et d'autres non à cause du manque de moyens. C'est ce qui explique le deuxième volet de l'étude. L'accent sera mis sur le degré d'implication des partenaires sous tutelle d'autres ministères.
Toujours dans le même cadre, et pour mieux protéger cette frange de la société une approche préventive sera adoptée par le ministère. Il compte intervenir auprès des familles et surtout chez les futurs couples. Un programme est développé dans ce sens car il s'est avéré que l'approche préventive est très efficace.

Manque de données
Si nous disposons en Tunisie des chiffres globaux sur le nombre des enfants menacés, des données plus pertinentes restent absentes. La répartition par région ou par localité est quasi-absente. C'est ce qui explique d'ailleurs l'organisation dernièrement d'un atelier sur le sujet. Mais le nombre de cas signalés auprès des délégués était de l'ordre de 7639 l'année dernière. La majorité a été signalée dans le Grand-Tunis.

Protéger davantage cette frange de société fragile est un travail de longue haleine et de persévérance. Reste à adopter des méthodes plus efficaces pour les réintégrer dans la sphère sociale.
Sana FARHAT

Les types de menaces
L'article 20 du Code de la Protection de l'Enfant détermine les menaces comme suit : Sont considérés, en particulier, comme des situations difficiles menaçant la santé de l'enfant ou son intégrité physique ou morale :
*La perte des parents de l'enfant qui demeure sans soutien familial.
*L'exposition de l'enfant à la négligence et au vagabondage.
*Le manquement notoire et continu à l'éducation et à la protection.
*Le mauvais traitement habituel de l'enfant.
* L'exploitation sexuelle de l'enfant qu'il s'agisse de garçon ou de fille.
*L'exploitation de l'enfant dans les crimes organisés au sens de l'article 19 du présent code.
*L'exposition de l'enfant à la mendicité et son exploitation économique.
*L'incapacité des parents ou de ceux qui ont la charge de l'enfant d'assurer sa protection et son éducation.


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