Suite aux perturbations ayant empreint la séance d'entraînement du groupe le mardi avec l'incursion sur le terrain d'un huissier notaire sommant quelques joueurs à comparaître devant le conseil de discipline ce vendredi , et devant la vague de réprobation que pareille décision a suscitée parmi les inconditionnels locaux jugeant le timing d'une telle résolution inapproprié et de nature à perturber les joueurs, Nous avons tenté d'avoir un entretien avec le président du club, dans un premier temps, il était injoignable. Finalement nous avons pu le toucher et lui poser les questions qui reviennent à l'esprit des Jendoubiens qui s'inquiètent pour l'avenir des siens.
Le Temps : En cette phase cruciale de la compétition où le moindre petit point compte, où jouer à la maison favorise normalement vos poulains du fait de leur parfaite adaptation à leur pelouse et décuple les forces des joueurs sous l'impulsion de l'apport de leur public qui les transcende. Pensez -vous que le moment était indiqué pour entreprendre des travaux aux stade au risque de contraindre vous troupes à jouer loin de leur ville ? Samir Akremi : La question a été définitivement réglée et nous jouerons notre prochain match à la maison et en présence de nos inconditionnels.
En cette phase délicate de la vie du club, avec cette menace réelle suspendue sur la tête de tous ceux qui gravitent dans le giron du club telle une épée de Damoclès, d'aucun de qualifier de grossière maladresse voire d'une monumentale erreur de stratégie de votre part le fait de sommer certains joueurs par le truchement d'un huissier notaire et en pleine séance d'entraînement de se présenter devant le CD ; une mesure qui a mis le feu aux poudres avec un tollé général croyons-nous savoir ? J'ai du avoir recours à ce moyen pour constater l'absence de certains joueurs à la dite séance d'une part et d'autre part pour convoquer les fautifs lors du stage de Bordj Cedria. Ils ont fomenté une grève, refusé de prendre le bus qui n'a pu finalement quitter les lieux vers Kasserine que vers 18h, proféré des insanités et grossièretés indignes de leur rang de professionnels.
Oui mais dans la conjoncture actuelle, n'aurait-il pas mieux valu temporiser et faire le dos rond dans le dessein de préserver la sérénité et la cohésion du groupe à la veille d'une rencontre capitale pour toute la région ? Nous avons suffisamment fermé les yeux et laissé faire. Mais quand les choses atteignent le point de non retour et que les assises du club sont mises à mal, on ne peut plus tolérer ces dépassements et il faut sévir nonobstant l'importance de la rencontre qui nous attend et la valeur des éléments qui ont fauté à l'endroit de leurs couleurs.
Et cette décision de priver 14 joueurs du restaurant ? Je n'ai jamais pris pareille mesure et ce n'est pas dans nos traditions d'affamer nos joueurs qui sont en quelque sorte nos enfants.
Vous n'avez pas non plus tenté de déloger ces fautifs de leur domicile en incitant les proprios à les jeter dehors ? Absolument pas ! Toues ces rumeurs et allégations circulent avec insistance en ville et sont ourdies par des gens que nous connaissons bien et qui font tout leur possible pour nous déstabiliser et nous mettre le bâton dans les roues. Mais nous continuons mes collègues et moi à bien travailler, à préparer minutieusement notre dernier match contre nos hôtes clubistes que nous respectons mais que nous devons par la même occasion battre et attendre. Notre destin n'est certes pas entre nos mains, mais nos chances sont réelles pour peu que tout se passe dans la transparence et le respect de l'éthique sportive. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH