La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie des poumons et des voies aériennes, qui se caractérise par une obstruction permanente des bronches. Toux, crachats, essoufflement représentent les trois premiers symptômes qui risquent d'altérer la qualité de vie d'un patient. Cette pathologie est liée en grande partie à la consommation du tabac. Elle touche 4% de la population tunisienne. On estime que le nombre de patients atteints par la BPCO est en augmentation constante depuis 20 ans. A l'horizon 2020, elle représentera la 3ème cause de mortalité et la 5ème cause de handicap dans le monde. Ainsi sous l'égide de la société tunisienne des maladies respiratoires, a été organisé à Hammamet un symposium portant sur la broncho-pneumopathie chronique obstructive en présence de plusieurs pneumologues tunisiens et français. La broncho-pneumopathie chronique obstructive est un état caractérisé par une limitation chronique et non réversible des débits expiratoires aériens. " C'est une maladie qui se manifeste par une bronchite chronique a expliqué Pr. Majed Béji, Président de la société tunisienne des maladies respiratoires et chef de service des maladies respiratoires au CHU la Rabta. C'est une inflammation des branches récidivante et évoluant lentement. La cause prédominante en est le tabagisme sans oublier la pollution et l'environnement professionnel. La BPCO touche environ 4% de la population tunisienne. Cliniquement, la BPCO, au stade précoce, s'exprime par une toux chronique et des expectorations. Ces symptômes sont souvent banalisés. Au fur et à mesure que la maladie s'aggrave, un nouveau signe évocateur apparaît: la dyspnée (essoufflement). La BPCO est une maladie sous-diagnostiquée. Les gens ne consultent pas. Ils ignorent cette maladie. Le diagnostic est porté dans moins d'un tiers des cas. En effet, les patients, en particulier les fumeurs, ont tendance à négliger leurs symptômes et à en retarder les soins. Sans prise en charge thérapeutique, la BPCO évolue lentement vers l'insuffisance respiratoire chronique. On estime que le nombre de patients atteints par la BPCO est en augmentation constante depuis 20 ans. Elle représentera en 2020 la 3e cause de mortalité dans le monde. C'est un problème de santé publique ".
La BPCO : une maladie respiratoire La BPCO est une maladie respiratoire. " Les patients atteints ne peuvent pas retrouver la totalité de leurs capacités respiratoires, mais il est possible de ralentir l'évolution de la maladie et d'en améliorer les conséquences : le malade se sentira alors moins essoufflé, il toussera moins et aura moins de bronchites. Son activité quotidienne sera facilitée, sa qualité de vie s'améliorera " a affirmé Pr Christian Préfaut de la Faculté de médecine de Montpellier. Il est donc vital de dépister la BPCO au moindre signe d'alerte, au moindre doute. L'essoufflement est le handicap majeur. Cet essoufflement a la particularité de s'installer très lentement, à tel point que le patient va s'en accommoder pendant longtemps en adoptant progressivement ses habitudes de vie au niveau de son essoufflement. La BPCO se manifeste par une toux fréquente, un essoufflement important à l'effort, puis au repos et la fréquence de bronchites. Le tabac est indiscutablement le facteur principal et aggravant de la BPCO. Dans 80 à 90 % des cas, il est responsable de cette maladie. En Tunisie,de plus en plus de jeunes fument et là ils doivent faire attention en cas de toux ou d'essoufflement et ne pas banaliser cette BPCO.
Améliorer la qualité de vie des patients Ralentir l'évolution de la maladie, en diminuer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. Tels sont les objectifs énumérés par les pneumologues. Pour atteindre ces objectifs, " le sevrage tabagique est nécessaire. L'arrêt de la consommation du tabac permet de stopper l'évolution de la maladie. En effet estime Daniel Drusser professeur au groupe hospitalier Cochin" Le tabac joue un rôle majeur dans l'apparition de cette maladie puisque, aujourd'hui, on estime que 80% des cas de BPCO sont dus uniquement au tabagisme. Toute stratégie thérapeutique de la BPCO doit commencer d'essayer par tous les moyens l'arrêt du tabagisme. Ceci leur donnera une meilleure qualité de vie et améliorera leur fonctionnement respiratoire. Il ne faudra pas négliger les autres thérapeutiques. Lorsque le patient est malade, il doit utiliser les médicaments. Parmi ces médicaments et les plus efficaces ce sont les bronchodilatateurs qui sont des traitements prescrits pour la BPCO permettant une bonne amélioration de la dyspnée et une diminution de l'air piégé dans les poumons et une amélioration globale et significative de la qualité de vie. Il faut utiliser le médicament au bon moment. Il faut diagnostiquer la maladie car malheureusement 2/3 des patients ne sont pas au courant de leur maladie. "