Le Temps a 34 ans. C'était hier. C'est encore aujourd'hui. Et ce sera encore demain. Dans son empressement de naître - fût-ce aux forceps - dans sa volubilité, dans sa fougue juvénile, le « Temps » avait (déjà ?) la sagesse de s'inscrire dans la marche de l'Histoire, de se porter candidat à la pérennité, d'être le miroir, le reflet d'une société si obstinée, et plus que jamais, aujourd'hui, à ne pas vieillir. Pour rendre possible le miracle du Temps, le fondateur de DAR ASSABAH feu Habib Cheikhrouhou relevait une gageure et lançait même un défi à la face de l'establishment de l'époque. Il fallait laisser le temps au « Temps » ; garder le cap sur la sensibilité d'une jeunesse dynamique et d'une société instruite. Légaliste, légitimiste, le « Temps » a vite adhéré aux principes du Changement. Il s'y est même retrouvé, dès lors que le programme de Ben Ali pour reconstruire la Tunisie, s'appuyait entre autres sur l'émergence d'une société civile forte, du pluralisme démocratique et d'un regard prospectif sur le sens de la citoyenneté. Ce sont là les valeurs cardinales du « Temps », et en tout temps. Valeurs que renforce le président de DAR ASSABAH, M. Mohamed Sakhr El Matri, dans un élan de renouveau, un souffle régénérateur pour une totale indépendance, dans le respect des faits, la sacralité de l'information et le commentaire libre et responsable. Aujourd'hui, « Le Temps » se sent revigoré. Sécurisé. Et, au-delà des soubresauts, parfaitement en phase avec son époque et son siècle.