* Flou et l'incertitudes * Khaled Ben Sassi (ASK) : « Rien n'est clair » * Mongi Bhar (CSHL): "Mon Smigard l'emporterait sur Arthur George" * Hedi Lahouar (ESHS) : "A l'abri des turbulences" * Abdelatif Kefi (OB) : "Nous allons monter une équipe en mesure de nous valoir des satisfactions" * Mohamed Achab (ex-pt ST) : « Un jeu au chat et à la souris » * Imed Mseddi (ex SG du CSS) : "Absence de continuité" * Ali Ben Abdelkader : "Les joueurs en fin de contrat, victimes d'un chantage sordide" L'exercice écoulé 2008-2009. La rentrée est pour demain tellement les trois coups sont ardemment attendus par les férus du football jouant les parents pauvres en ce début de période estivale synonyme de repos du guerrier pour des organismes durement sollicités par le rythme infernal et non moins stressant imposé parfois contre toute logique et le sens de la mesure. Normalement, en pareille période, les médias font leurs choux gras avec des manchettes quotidiennes tenant en haleine l'opinion sportive quant aux recrutements, et autres départs, des joueurs et des entraîneurs. Les surenchères battent également leur plein autour de deux ou trois " vedettes " ( ?) alimentant la chronique par des propositions souvent fictives émanant de clubs étrangers avec des supposés contrats affriolants à la clé. En agissant de la sorte, ils pensent mettre la pression, sur leurs employeurs les contraignant au passage à revoir les clauses de leur contrat à la hausse. Curieusement, cette année la donne est au calme plat. Aucun transfert à sensation, aucun départ tonitruant, aucune arrivée fracassante. Le mutisme est de mise, et même dans les coulisses et le giron des sphères décisionnelles des clubs, la tendance est à l'accalmie, à l'attentisme. Un immobilisme fort néfaste du reste du moment que la reprise des entraînements est programmée pour le plus clair des clubs vers la mi juin, soit dans une semaine. Sachant que l'année sportive se termine officiellement le 30 juin, ce chevauchement quant à la date de reprise des activités des clubs est incongrus si l'on tient compte que certains présidents sont partants certains. Il va sans dire que, malheureusement, certains nouveaux intronisés font table rase sur tout ce qui est en rapport avec la direction précédente : staffs, joueurs, membres, et même le garde matériel de se trouver dans la mêlée et de faire les frais de la grande lessive. Sous d'autres cieux, la passation de pouvoir n'altère nullement la marche d'un club structuré de telle sorte que les rouages continuent de fonctionner normalement sous la férule d'un directeur sportif ou technique à l'abri des turbulences causées par la succession des administratifs. Si nous comprenons que les dirigeants et les responsables à l'instar des joueurs aient besoin de respirer un coup, de recharger leurs accus dans la perspective des dures batailles nerveuses qui les attendent, nous ne pouvons tout de même cautionner ce retard monstre et fort préjudiciable surtout pour la reprise sous peu des activités. Car nous pensons qu'à l'heure qu'il est, la liste des partant devrait être arrêtée, et les concernés avisés de chercher preneur ; les accords avec les nouvelles recrues définitivement scellés ; les programmes des préparations ficelés avec les réservations des lieux des stages faites et confirmées. Car rien ne sert d'annoncer pompeusement les dates des reprises, avec le jour J, un effectif réduit et grandement spolié manifestant courroux et indignation pour des arriérés non encore honorés ; un obscur adjoint de la catégorie espoirs aux commandes jouant de piètre façon les patrons en herbe ; un bureau directeur représenté par le préposé aux vestiaires, le restant des membres fuyant le contact avec les créanciers ; encore heureux qu'ils n'aient pas donné des consignes de fermeture de l'aire de jeu au nez des joueurs ! Ce retard dans la prise en main efficace et efficiente de la part des décideurs est-il de nature à porter préjudice à plus ou moins long terme au club ? Les joueurs dont les contrats expirent le 30 juin seraient-ils à l'origine de la temporisation des responsables ? Les AG électives tenues normalement au milieu de l'Eté seraient-elles la principale cause de ces atermoiements ? Les caisses classiquement cachectiques décourageraient-elles les uns et les autres à s'aventurer en dehors de leur coquille ? Des interrogations que nous avons portées à la connaissance de responsables ayant pignon sur roue et donc rompues à ce genre de situations, mais également à un entraîneur et à un joueur en fin de contrat. Dossier :
Khaled Ben Sassi (ASK) : « Rien n'est clair » Il est vrai qu'en cette période, la prospection bat son plein à tous les niveaux. Toutes les parties concernées sont à la recherche du meilleur moyen pour assurer leurs arrières. L'entraîneur en fin de contrat et au cas où il souhaite changer d'air devrait résilier son contrat avec une indemnité à payer au club .Mais dans la foulée, il est gagnant dans l'affaire du moment qu'il est mieux rémunéré dans sa nouvelle destination. Le risque d'attendre vainement la décision de son maintien existe toujours. Et c'est pour cette raison que tout technicien ne doit pas rester les bras croisés à la merci d'autrui. C'est son avenir et son gagne pain qui sont en jeu, et il est hors de question qu'il s'amuse à les compromettre. Faut-il souligner que le discours des responsables est quasiment identique à la fin d chaque saison ; en l'occurrence : " Dans les deux jours qui suivent, nous allons nous entretenir sur les perspectives à venir et le programme de la préparation à entamer rapidement. " Paroles en l'air ! Encore heureux qu'on daigne recevoir l'entraîneur après moult tentatives de sa part pour lui payer ses salaires. Quant à la préparation de nouvel exercice, personne n'en parle, elle est renvoyée tout simplement aux calendes grecques !
Mongi Bhar (CSHL): "Mon Smigard l'emporterait sur Arthur George" Je pense que cette rubrique ne concerne ni de près ni de loin le CSHL et pour cause. Je suis encore à la barre donc pas de risque de vacance dans la direction du club. Par ailleurs le problème de l'entraîneur ne se pose nullement du moment que Fethi Laabidi, est reconduit à la tête du groupe en vertu du bon travail qu'il y effectue. Et là permettez moi d'ouvrir une parenthèse, Arthur George exige 500 mille dinars par an pour entraîner le CSS sans tenir compte des autres avantages ! Une aberration monstrueuse car je puis vous affirmer que je me rendrai à Sfax et le battrai sans coup férir avec mon " smigard sur le banc". Nos plans pour la préparation, les recrutements sont en place. Reste le cas de Sabeur Khlifa devant rejoindre son équipe mère le 30 juin. Mais je ne désespère pas de le récupérer. Le 20, il reprendra la préparation avec nous dans l'attente de trouver un terrain d'entente le concernant avec mes amis espérantistes. J'aurai certes quelques recrutements ciblés à effectuer selon les conseils et les vœux de l'entraîneur qui en assume ultérieurement l'entière responsabilité, mais je compterai davantage sur les enfants du cru issus du riche vivier local. Ma devise étant d'arriver sous peu à ne compter que sur les enfants du club.
Hedi Lahouar (ESHS) : "A l'abri des turbulences" Devant l'insistance unanime de toutes les parties prenantes du club, je me suis vu dans l'obligation de répondre par l'affirmative et de prolonger mon bail avec l'ESHS. C'est un devoir et un honneur pour moi que de servir mes couleurs, ma ville. Du coup, toutes les dispositions ont déjà été prises pour assurer un excellent départ avec en point de mire une 5ème place bien à notre portée. Nous avons toutes les cartes en règle pour postuler à ce classement final et pourquoi pas lorgner plus haut si d'aventure les conditions s'y prêtent ! Une certitude cependant, nous ne nous mêlerons ni de près ni de loin aux zones de turbulences. Chiheb Ellili est donc solide au poste. Mohamed Zouabi, Aymen Ben Fadhl et Mohamed Ali Bennour ont déjà prolongé leur séjour parmi nous. Atef Mezni (JS), Saif Omrani (JSK), Mahmoud khmiri ont signé. Par contre, Ahmed khanchil en fin de prêt regagne son équipe mère le CA ; pareil pour Chouchane (ESS) et Jupiter partant. Volet préparation, le programme est bien arrêté avec deux points forts : un stage à Hammam Bourguiba et un déplacement au Maroc pour y participer à un tournoi aux confins d'Agadir.
Abdelatif Kefi (OB) : "Nous allons monter une équipe en mesure de nous valoir des satisfactions" Contrairement à certaines rumeurs colportant mon départ et que certaines plumes ont prises pour argent comptant avançant déjà les candidats potentiels pour me remplacer, j'affirme par le canal de votre sérieux journal que mon mandat n'expire que l'année prochaine, donc je serai au commandes encore cette saison. Farid Ben Belgacem est le coach de la future étape cruciale qui nous attend. Nous ne voulons plus connaître les affres qui nous ont empoisonné la vie cette année. Nous allons monter une équipe en mesure de nous vouloir bien de satisfactions. Karim Laamouri reste avec nous pour garder notre cage. Ali Hammi (ASK) et Sabeur Mhamdi (EGSG) sont béjaois. Mais Ramzi Ben Younes est parti en Arabie Saoudite et je lui souhaite toute la réussite dans sa nouvelle carrière. Mes principes ne me permettent pas d'approcher un joueur encore sous contrat avec son équipe, c'est un comportement que je condamne car contraire à l'éthique. Nous avons entamé les tests le 7 juin pour les nouveaux arrivants qui s'étaleront sur toute une semaine. Du 15 au 25 préparation à Béja, puis cap sur Hammam Bourguiba pour deux semaines. Le 20 juillet un autre stage à Ain Draham. Sur le plan financier toujours la même réticence à venir en aide au club. Le Gouverneur et surtout le père spirituel de l'OB Mr Rafik Haj Kacem nous sont d'un secours inestimable. Messieurs Chahir Zlaoui et Rchid Hammami nous aident également et c'est tout.
Mohamed Achab (ex-pt ST) : « Un jeu au chat et à la souris » Plusieurs facteurs sont au fait intriqués dans l'affaire. Une remarque cependant, on critique les dirigeants pour ce repos méritoire qu'ils prennent ; si le joueur et le staff peuvent respirer pendant les trêves hivernales, les responsables eux sont constamment sur la brèche et il est donc de bonne guerre qu'ils soufflent un peu en cette période. Une congruité dans notre football, comment peut-on tenir une AG avant le 30 juin alors que sur le plan juridique, comptable et financier, l'année se termine à cette date ? Le BD se devant alors de s'acquitter au préalable des ses arriérés et d'encaisser ses redevances simultanément auprès de ses créanciers et du sponsoring et autres droits TV, promosport, publicité etc. Il est donc logique, qu'une fois tout l'argent encaissé et l'ardoise des dettes épongée, qu'on se penche sur la tenue des AG mais surtout pas avant. Un bras de fer également entre l'administration et le joueur en fin de contrat ; il suffit que ce dernier, suivi à la loupe par ses employeurs, fasse un footing avant cette date butoir dans un autre club et bonjour les dégâts : huissier notaire, traduction devant le CD en extrême urgence, le tout dans le dessein de le priver de ses salaires et primes. Voilà comment nos clubs tiennent en laisse leurs joueurs ayant rendu de ployables services à leurs couleurs par un passé pas très lointain.
Imed Mseddi (ex SG du CSS) : "Absence de continuité" Personnellement, j'impute les déboires et les soubresauts secouant notre sport roi au manque de continuité dans la gestion empirique de nos clubs. Pourtant nous nous targuons de posséder un FB professionnel, mais que nous régissons en amateurs. Avec une variante quasi constante : tout président qui s'amène remercie tous les anciens éléments ayant travaillé sous les ordres de son prédécesseur par méfiance. Jetez un sommaire coup d'œil autour de vous et vous serez grandement édifié sur la véracité de mes dires. Normalement, une séparation étanche devrait avoir lieu entre l'administratif et le technique. Chaque club devrait être doté par un directeur sportif planifiant la stratégie pour les court, moyen et long termes. Il a droit de regard sur les recrues qu'il suit depuis des années des fois au sein de leur club ; le choix du staff technique qui sied le mieux au profil de l'équipe ; etc. Que tel ou tel président parte ou débarque, n'influe nullement sur le travail du directeur sportif. Chez nous, on s'évertue à se jeter mutuellement la balle du genre, ce joueur ou cet entraîneur a été recruté par l'ancien bureau et donc je ne suis nullement responsable de son échec. Une façon comme une autre d'assurer ses arrières et de faire porter le chapeau au prédécesseur qui a bon dos dans l'affaire vis-à-vis de la rue.
Ali Ben Abdelkader : "Les joueurs en fin de contrat, victimes d'un chantage sordide" Pour nous les joueurs en fin de contrat, la situation est des plus chaotiques .Notre club d'origine tout en étant au fait de la fin de notre bail le 30 juin, continue à nous mettre la pression, à épier nos moindres mouvements à la loupe. Une histoire de " sous " est derrière cet acharnement ; comment nous priver des nos droits financiers si jamais nous entamons les entraînements ailleurs. Du coup, nous sommes contraints de négocier les offres qui nous parviennent, de discuter avec les futurs employeurs en catimini. Un chantage sordide est souvent mis en route par les décideurs et c'est véridique hélas : tu veux partir avant le 30, tu me signes une décharge comme quoi tous tes arriérés ont été payés. Autre problème de taille : un joueur en fin de contrat et contraint de reprendre les entraînements le 20 juin avec son club en attendant le 30 du mois pour officialiser son passage ailleurs ; le 21, il se tape un ligament croisé ou une méchante blessure l'éloignant définitivement des terrains ! Qui le prendrait en charge alors ? Sûrement pas on équipe où il s'est blessé pas plus que ses futurs employeurs qui s'empresseraient et c'est légitime de chercher ailleurs. A la FTF de nous protéger et de contraindre les clubs à nous libérer au coup de sifflet du dernier match disputé dans la saison sans attendre le 30 juin.
