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Cercle vicieux !
Santé - Médecins, pharmaciens et laboratoires d'analyses
Publié dans Le Temps le 28 - 06 - 2009

Il n'y a pas longtemps de cela, un ami nous raconta la mésaventure qu'il vécut entre le cabinet d'un pédiatre et l'officine d'un pharmacien : " Je devais ce jour-là emmener mon bébé chez le pédiatre pour un contrôle de routine mais obligatoire sur son carnet de santé. L'enfant ne souffrait de rien, il se portait merveilleusement bien quand je le remis entre les mains du médecin.
Celui-ci l'ausculta pendant un moment ensuite lui prescrivit une longue liste de médicaments. Je lui en demandai l'explication. Il me répondit que mon fils avait une croûte dans le nez due à une rhinite non soignée ; qu'il devait également soigner une inflammation des paupières et un début d'érythème fessier (qu'il était le seul à remarquer). A la pharmacie voisine, on m'apprit que le montant de l'ordonnance dépassait les 25 dinars, somme que je n'avais pas sur moi à ce moment-là. Etant ami avec le pharmacien, il m'arrivait souvent de le voir au café. Ce fut le cas justement le jour de la visite médicale de mon fils. Et alors que je ne m'y attendais pas le moins du monde, mon " ami " me demanda des nouvelles de mon fils et voulut savoir si je lui avais acheté les médicaments prescrits par le pédiatre. Etaient-ils de mèche, me demandai-je ? Se pouvait-il que les deux fassent la paire et qu'ils plument leurs clients respectifs de commun accord ? " En tout cas et pour ne pas trop me perdre en conjectures, j'ai préféré ne pas faire part de mon début de suspicion à l'ami pharmacien et décidai de ne plus faire partie de sa clientèle ni de celle du pédiatre. "

Solidarité !
Parfois, il y a en effet lieu de se demander si le voisinage entre médecin, pharmacien et laboratoire d'analyses ne peut pas être exploité à des fins autres que médicales. Il arrive en effet qu'à chacune de leurs consultations (ou presque), certains médecins demandent à leurs patients un bilan ou un ensemble d'analyses en leur indiquant à la fin de la visite l'adresse la plus proche, c'est-à-dire celle du pharmacien biologiste d'à côté ! C'est arrivé il n'y a pas longtemps avec l'un de nos proches qui souffrait d'un début de dépression mais qui ne trahissait aucune altération de sa santé, ni aucune baisse de poids suspecte, et pas le moindre symptôme alarmant. Son état nécessitait surtout quelques jours de repos et un peu plus de sommeil et c'est le médecin lui-même qui l'en avait assuré. Cependant et voyant que son patient ne se contentait pas de ce diagnostic, il lui prescrivit un bilan hématologique, chimique et immunologique qui revint à plus de 50 dinars. Inutile de vous dire que les analyses furent effectuées dans le laboratoire mitoyen et que les médicaments furent achetés chez le pharmacien le plus proche! On peut nous dire que cela a tout de même épargné à notre parent d'aller plus loin à la recherche d'une autre adresse ! Et puis que le malade est libre d'aller à la pharmacie ou au laboratoire de son choix. C'est vrai, mais il peut y avoir aussi anguille sous roche. Qui sait si ce n'est pas le réflexe de " solidarité " qui explique ce besoin éprouvé par les docteurs d'indiquer à leurs patients les adresses à contacter en cas de besoin. On peut trouver tout à fait logique, voire naturel qu'un pharmacien (biologiste ou pas) préfère s'installer tout près d'un médecin. Pourquoi dans ce cas ne pas reprocher aux avocats de rechercher la proximité des tribunaux en ouvrant leurs études ? Peut-on en vouloir aux libraires, aux propriétaires des locaux de traitement de textes et de photocopie de s'installer le plus près possible des établissements scolaires et universitaires ? C'est justement ce que nous craignons : le jour où le profit commercial prime sur la santé et la bourse du citoyen dans l'esprit des prestataires de services médicaux, peut-on continuer à croire au serment d'Hippocrate ?


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