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" Zina et Aziza "
Scènes de la vie quotidienne
Publié dans Le Temps le 30 - 06 - 2009

Mardi dernier, le voyage de la ligne 48 reliant le Bardo à El Bassatine prévu à 14 h n'a pas eu lieu, il fut retardé de vingt minutes. Les usagers de cette ligne réalisent bien les conséquences d'un tel retard. Pour ceux qui ne le savent pas, elle dessert les centres névralgiques de ce secteur, à savoir le Bardo,
comme on l'a précisé et qui est un point de rabattement ouvrant les voies à toutes les destinations, les lycées et quelques Instituts supérieurs, la Manouba, l'Institut Mohammed El Kassab ainsi que le centre industriel de Kassar Saïd où se rendent des milliers d'ouvriers et d'ouvrières.
Donc, tout ce beau monde emprunte cette ligne, ce qui veut dire que le moindre retard entraîne la pagaille dans des bus déjà trop chargés.
Revenons à notre événement du jour. Les voyageurs affluaient de toutes parts, et au fil des minutes, leur nombre était devenu très important au point que la station les contenait à peine. A 14h 20, on a enfin daigné faire venir un bus articulé (Zina et Aziza) pour y faire monter cette marée humaine qui envahissait les lieux.
Avec l'arrivée de ce " mini métro " vous croyez que la difficulté a été résolue et que tout était rentré dans l'ordre. Eh bien, détrompez-vous ! Le calvaire des voyageurs ne s'était pas arrêté là, il était allé bien au-delà : Ce qu'ils ont vécu n'était qu'un épisode, qu'un prologue aux supplices qu'ils ont endurés au cours de ce voyage, c'est comme s'ils étaient mis à la géhenne. Le deuxième acte que personne n'avait prévu c'était l'état des sièges : ils étaient tous maculés de graisse, la preuve que ce bus articulé venait tout droit du dépôt, c'était clair qu'il était dépêché pour suppléer à un autre qui serait tombé en panne ou bien qu'on aurait oublié de programmer tout simplement, puisque d'après ce qu'on nous a dit, il n'existe de chef de station ni dans celle-ci, ni dans l'autre, celle d'El Bassatine, ce qui expliquerait du moins en partie cette anarchie.

Des soucis d'équité
L'état des sièges a donc obligé les voyageurs à rester debout de la manière que vous pouvez imaginer : l'un sur la pointe des pieds, l'autre sur la plante du pied, les plus chanceux trouvent l'espace pour se porter sur les deux, et on prend du plaisir à s'adonner au jeu de la semelle. On est soit penché, soit droit parce qu'on est écrasé par nos voisins, on est pris en sandwichs entre eux, dans ce bus, comme presque dans tous les autres, on prenait toutes les positions de la danse classique, d'ailleurs beaucoup de sportifs étaient formés dans cette école : leurs corps se sont assouplis et leurs jambes se sont bien formées grâce à ces exercices et les courses quotidiennes pour rattraper le bus.
On a oublié de vous dire que quelques uns des voyageurs éreintés du travail ou de vieilles personnes ont " nettoyé " des sièges pour s'asseoir, ces gens-là ont préféré la saleté à la fatigue, ce qui les a encouragés c'était l'état de leurs pantalons qui n'étaient pas nets et dont la plupart étaient des Jeans et vous savez la grande capacité de ceux-ci à absorber les taches de toute nature et à les dissimuler entre les filures.
L'autre problème de cette ligne, cette fois-ci quotidien, a trait à l'insécurité. " Les pickpockets, les provocations par ces jeunes délinquants sont monnaie courante, nous affirma un employé de la compagnie qui venait de finir son service et qui nous accompagnait dans ce voyage. D'ailleurs, ne travaillent sur cette ligne que ceux qui sont sanctionnés par l'administration. "


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