Ce sont quatre jeunes copains en virée dans une voiture de type « Chamade », véhicule appartenant au géniteur du conducteur. En effet, le propriétaire de la voiture, originaire de la ville de Sousse, pour changer d'air et d'ambiance avec sa famille, ont mis le cap sur la capitale pour une tournée des grands ducs, dans les différents établissements hôteliers de la banlieue nord. Le fils qui a emprunté la voiture de son père a invité trois amis à une soirée bien arrosée. Vers minuit, passablement éméchés, les quatre jeunes se dirigèrent vers la capitale pour vraisemblablement terminer leur soirée dans un lieu d'animation nocturne. En rentrant chez eux, et passant prés du Bardo, sur l'avenue de 20 mars, ils aperçurent deux jeunes montés sur un vélomoteur, l'un du quatuor eut alors l'idée aussi saugrenue qu'incompréhensible, et peut être l'alcool aidant, d'appréhender les jeunes du vélomoteur en se faisant passer pour des policiers en civil, le type de leur véhicule (chamade) prêtant à confusion. Ce qu'ils firent avec un sacré culot, ils interpellèrent les deux jeunes leur intimant l'ordre de se garer au bord du trottoir, et leur demandèrent leurs cartes d'identités. Craintifs, les deux jeunes obtempérèrent. Prenant des airs de flic, les quatre amis cernèrent le duo, l'un des éméchés soutira sans vergogne le téléphone portable d'un de ceux qu'on pourrait appeler victime, tandis que le deuxième éméché enfourcha sans vergogne le vélomoteur et démarra, les trois autres ivrognes montèrent dans la voiture et lancèrent aux deux jeunes ébahis « rejoignez-nous au poste ! ». Cependant les deux victimes eurent l'esprit de noter le numéro minéralogique du véhicule et sa couleur. Et conformément aux injonctions des soi-disant policiers, ils se rendirent au poste de police le plus proche, où ils racontèrent leur mésaventure, donnant le signalement précis des soi-disants agents de l'ordre, et du véhicule. Vérification faite, les auxiliaires de la justice firent tôt de découvrir la supercherie, le signalement et le numéro du véhicule aidant. Ils parvinrent à localiser l'adresse et le domicile du propriétaire du véhicule, qui n'était autre que le père de l'un des quatre énergumènes. Le rejeton arrêté passa aux aveux et donna le signalement de ses trois complices de cette soirée à marquer d'une pierre noire. Poursuivant leurs investigations les enquêteurs parvinrent à arrêter un deuxième larron, les deux autres restant en état de fuite. Inculpés de vol et usurpation d'identité ils comparurent devant la troisième chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de leur forfait. L'accusé principal revenant partiellement sur ses aveux affirma que lors du comportement immoral de ses amis, il était en communication téléphonique avec son père, qui s'inquiétait de son retard, et n'avait rien vu ni entendu. Quant à son complice il nia catégoriquement avoir participé à un tel acte. Les avocats sur cette base demandèrent les circonstances atténuantes pour leur client Et l'affaire a été mise en délibéré