Le jeune homme de vingt-cinq ans, technicien supérieur de son état, à sa sortie de son travail vient d'héler un taxi. Il demanda au chauffeur du taxi de l'embarquer pour l'emmener à un quartier de la capitale. Il n'empêche que le conducteur n'avait pas pressenti des risques majeurs car le client ne paraît pas agressif. Avec un sentiment mitigé, le conducteur entamait son parcours. Il n'échangeait pas de paroles avec son client et se dirigeait vers la destination que celui-ci lui avait indiquée. Arrivant sur les lieux, le client lui demandait de continuer à travers des pistes sinueuses. Le chauffeur refusait prétextant qu'il n'avait pas de roue de secours. C'était le moment propice au client pour proférer au chauffeur des insanités et des insultes, allant même jusqu'à ce qu'il lui assène des coups lui brisant ses lunettes. Ne se contentant pas de ce qui s'est passé, il prit une barre de fer avec laquelle il tenta de briser la vitre de la voiture. Refusant même de payer la course. Craignant le pire pour sa voiture, et pour échapper aux griffes de son agresseur, le chauffeur de taxi alla, dare-dare, au poste de police le plus proche et leur relata sa mésaventure en donnant les signalements de son agresseur. Une patrouille est parvenue à appréhender le malfaiteur. Interrogé, il déclara qu'une altercation a eu lieu entre eux, niant avoir agressé le chauffeur ou lui avoir brisé ses lunettes. D'ailleurs il affirma que le chauffeur du taxi n'avait pas de lunettes. Il prétendait que le plaignant cherchait à se venger. Mais le témoignage d'une jeune fille qui était dans les parages a confirmé les dires du chauffeur de taxi. Malgré ses dénégations, le gaillard a été arrêté et traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de Tunis pour violences graves, atteinte aux bonnes mœurs et atteinte à la propriété d'autrui. Son avocate a essayé de plaider le doute qui entourait les circonstances du déroulement de cette affaire et a demandé sur cette base, l'acquittement de son client. Après les délibérations l'accusé a été condamné à trois mois de prison avec sursis.