L'OTAN est-elle en train de perdre la guerre contre le terrorisme en Afghanistan ? La question se pose avec insistance alors que les violences atteignent des records absolus. Du jamais vu depuis la chute des taliban, fin 2001. Un attentat-suicide devant l'entrée du QG de la force de l'OTAN vient, encore une fois, rappeler aux Etats-Unis et à leurs alliés que la partie est loin d'être gagnée et que l'ennemi fait un retour en force avec une audace qui frise l'arrogance. Car, frapper le cœur de Kaboul à cinq jours de l'élection présidentielle, a valeur de symbole. Pour les taliban, il s'agit de saboter cette présidentielle qui revêt une grande importance pour les Etats-Unis et pour Barak Obama. Le président américain qui a désengagé ses troupes d'Irak, cherche à écraser l'insurrection à la faveur d'un redéploiement de milliers de soldats en renfort. C'est sa nouvelle stratégie pour éradiquer le terrorisme, dont le point d'attache est en Afghanistan. Mais il risque de voir ses espoirs s'évanouir et les USA s'enfoncer davantage dans le bourbier afghan.