Etant étrangère de la ville, et pourtant elle doit y aller pour conclure des affaires personnelles chez un avocat. Errant dans les ruelles avoisinantes, elle n'a pu trouver l'adresse exacte. En regardant à droite et à gauche à la recherche d'une âme généreuse qui la conseille, elle a vu non loin du lieu où elle se trouvait, un Monsieur à l'intérieur de sa voiture en stationnement. Elle s'est dirigée vers lui en lui demandant de la renseigner. Ici, chacun donne une version : La dame déclare qu'au moment où elle discutait avec lui, il lui a pris une bague et la somme de mille dinars qu'elle avait sur elle pour payer l'avocat. Et a pris la poudre d'escampette. Elle le poursuit pour vol. Le Monsieur prétend connaître la dame qui lui a demandé de l'aider. Celle-ci lui avait donné 50 dinars en contrepartie, de la bague qu'elle lui a remise. C'est ainsi que ce Monsieur a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour être jugé de vol. Son Avocat, à la suite d'une longue plaidoirie, s'est posé beaucoup de questions quant à la véracité de la plainte de la dame. Pourquoi n'a-t-elle pas crié ou demander du secours quand il lui a dérobé la bague et l'argent. D'autant plus que la circulation à l'avenue de la liberté est dense et qu'il est impossible à un conducteur de voiture de fuir aussi facilement. Il a demandé à la cour de prendre en considération les déclarations de l'accusé et de l'acquitter. L'affaire a été mise en délibéré.