A la portée des petites bourses depuis longtemps, la viande blanche voit ses prix se rapprocher de ceux de la viande rouge. Le kilo du poulet grimpe en cette période estivale. De 4 dinars, il passe à 4.850. Les services compétents ont programmé pour le mois de Ramadan une production de près de 7.500 tonnes en plus des quantités stockées. Pour la viande de dinde, il est prévu une production de 4.000 tonnes sans compter les quantités stockées. Concernant les prix de vente au public, le poulet prêt à cuire (PAC) est à 4d,000 contre 4d,400 pour le PAC emballé, 7d,200 pour les tranches de dinde ordinaires, 7d,600 pour les tranches de dinde emballées et 7d,900 pour les tranches de dinde nettoyées, coupées et emballées. Des quantités de viandes blanches ont été stockées afin d'assurer la régulation du marché et de satisfaire la demande en temps opportun. Or, lors d'une tournée dans les marchés des volailles, nous constatons que le poulet n'est plus accessible. Homologué à 4 dinars le kg, il est vendu à plus de 4d850 ! Le poulet est devenu coûteux et certains consommateurs se rabattent sur les abats,une manière de tenir le coup en attendant de meilleurs jours. " C'est le phénomène de l'offre et de la demande " nous dit un commerçant. Nous achetons le poulet à des prix forts et nous sommes obligés de vendre à ce prix là. A prendre ou à laisser. " Grogne chez certains citoyens qui n'arrivent plus à manger leur roti " C'est cher nous dit Chérifa mère de cinq enfants. Le poulet me revient à neuf dinars. Ma bourse ne permet pas de le payer " Pas plus loin des commerces de volaille, plusieurs clients essayent de se pointer chez les marchands de poissons. Ces derniers semblent être plus accessibles que les produits avicoles." Je préfère acheter trois kgs de poisson bleu à trois dinars que payer un poulet à 8 dinars " nous dit un jeune ouvrier. Mais pourquoi, cette flambée des prix de volaille ?
Surenchérissement des prix La deuxième moitié d'août a connu une hausse de la température. Ce facteur climatique a beaucoup influé sur la production. M Salah Toumi directeur de la coopérative viticole du Cap Bon estime que " c'est une période transitoire. Il y a certes un surenchérissement des prix des aliments du bétail mais la canicule explique cette légère baisse de la production qui est environ de 500 tonnes. C'est ce qui explique que les prix ont atteint un tel seuil. Certes, la grande quantité de la production a été consommée entre le 15 juillet et le 20 août surtout avec l'arrivée des touristes maghrébins et l'organisation des fêtes de mariage. A partir de 21 août, la production a baissé avec le changement de la météo. La demande a connu une augmentation vertigineuse en ce mois de ramadan et c'est normal que les prix grimpent. Beaucoup de ménages semblent, à cet effet se passer des produits avicoles à cause de ce surenchérissement. C'est une période conjoncturelle car à partir du mois de septembre, les prix vont baisser et retrouveront leurs cours normaux. Et là ajoute M.Toumi, nous devrons penser à une stratégie de stockage de viandes blanches qui nous permet de subvenir aux besoins des consommateurs surtout en cette période estivale "