Le Temps-Agences - La France et l'Allemagne plaident dans une lettre conjointe adressée hier au secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, pour la création d'une organisation mondiale de l'Environnement et se retrouvent sur l'idée d'une taxe carbone aux frontières à laquelle l'Allemagne a longtemps été hostile. "Il ne serait pas acceptable que les efforts des pays les plus ambitieux soient compromis par les fuites de carbone qui résulteraient de l'absence ou de l'insuffisance d'action de certains", soulignent le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel dans une lettre à Ban Ki-Moon, qui préside mardi à New York une conférence internationale sur le climat. "Il doit être possible de mettre en place des mesures d'ajustement appropriés visant les pays qui ne respecteraient pas cet accord ou n'en seraient pas partie", ajoutent-ils. Une "nouvelle architecture institutionnelle" paraît aussi indispensable au couple franco-allemand pour mettre "en place et favoriser l'émergence d'un droit international de l'environnement". Les deux dirigeants en appellent donc à la création d'une organisation mondiale de l'Environnement. Dans le reste du courrier, les deux dirigeants insistent sur l'importance d'obtenir des résultats concrets sur la réduction des gaz à effet de serre lors du sommet de Copenhague prévu en décembre rappelant que "l'Union européenne est déterminée à engager la transformation majeure de l'économie et de la société indispensable pour une croissance sobre en carbone". "Je suis inquiet", avait souligné jeudi soir à Bruxelles Nicolas Sarkozy, interrogé sur les faibles avancements obtenus jusqu'ici dans les négociations en vue du sommet de Copenhague.