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«Ma maîtrise des règlements régissant les transferts internationaux m'a conduit à la Fédération française » Rencontre : Belhassen Boutouria, Assistant juridique à la F.F.F
« Voir l'Espérance jouer a, toujours, été un rêve d'enfance pour moi » Belhassen Boutouria, un Tunisien de souche qui vit en France depuis quarante trois ans. Etudes supérieures suivies d'une carrière professionnelle aux usines Dassault puis Thomson avant d'attérir à la... Fédération française de football.Il s'y trouve depuis 1989. Vingt ans déjà avec pour final une loude charge, celle d' assistant juridique de l'une des plus importantes fédérations de football d'Europe. Un Tunisien dans un poste aussi stratégique, cela valait la peine d'en savoir plus sur le parcours de Belhassen Boutouria que nous avons croisé AU Parc B au cours d'un match amical de l'Espérance. C'est que la matière grise tunisienne se vend bien en Europe et dans le monde. Le Temps :Vingt trois ans aux usines Dassault et Thomson avant d'attérir à la FFF, quelles relations entre le technique, le sport en général et le football en particulier ? Boutouria : C'est simple. Parallèlement à mon travail, j'étais éducateur de jeunes à Aubervilliers, secrétaire général du club de la ville puis président de la section du football du même club. Une première expérience qui m'a amené à occuper un poste au sein de la commission de la Ligue de Paris et en même temps comme dirigeant du Red Star ex-grand club français quintuple vainqueur de la coupe de France. Une période tout au long de laquelle il m'a été donné de me rôder aux choses du football et aux règlements qui régissent ce sport en France et ailleurs, cela va de soi. Daccord. Mais vous étiez encore bien loin de la fédération française de football mais surtout loin de vous l'idée d'y exercer ? En effet. J'avais justement pour ami qui exerçait à la 3F en qualité de chargé de l'accuil des arbitres et des délégations étrangères en visite en France. Il m'a proposé de tenter une expérience dans l'instance fédérale française au sein de direction juridique et plus précisément au service des règlements généraux où il y avait une place vacante. En quoi consistent vos attributions J'ai gagné ensuite la direction juridique, depuis 1992 plus exactement. Et là il fallait avoir bon œil avec une maîtrise des règlements des généraux autant que les statuts régissant les transferts internationaux entre autres, la vérification des contrats avec notamment cette clause inhérente à la prime de formation lors du passage d'un joueur d'un à un voir plusieurs autrs clubs. Et croyez-moi, ce n'est pas facile à gérer et encore moins à négocier sachant que cette prime intéresse les joueurs de 12 à 23 ans et qu'elle est de l'ordre de 5% pour les clubs formateurs bien sûr. Vous avez donc eu à aborder les dossiers de joueurs tunisiens ? Cela fait partie de mes attributions en ma qualité d'assistant juridique à la 3F. Tout le monde est passé par mon canal et en étroite collaboration avec la FIFA et la fédération tunisienne de football. Les derniers dossiers que j'ai eu à traiter sont ceux de Kasraoui, Boughanmi et Ghariani. Et quand je dis transfert c'est dans les deux sens c'est à dire les joueurs qui viennent en France et ceux qui, évoluant dans des équipes françaises, sont recrutés par d'autres à travers toute la planète. C'est ainsi que j'ai eu également à traiter les transferts de Drogba, Ribéry, Trezéguet et j'en passe. Tout comme ceux des joueurs tunisiens ayant joué dans des équipes françaises pour regagner ensuite la Tubisie ou ailleurs. Nous terminons par une question peut être indiscrète. Comment expliquez-vous votre présence au Parc Hassen Belkhodja ? Je suis en vacances en Tunisie. Visiter le Parc B, voir jouer l'Espérance ont toujours été, pour moi, un rêve d'enfance. L'ambiance qui prévaut là où passe l'Espérance est,de loin, plus enthousiasmante, plus conviviale qu'au Parc des Princes où évolue le Paris Saint Germain voir le Vélodrome, fief de l'Olympique de Marseille. Pour moi du moins. Propos recueillis par Rafik BEN ARFA