Mohamed Bachtobji est, d'ores et déjà, qualifié pour porter les couleurs de l'Espérance de Tunis. Il a, d'ailleurs, entamé les entraînements hier soir avec sa nouvelle équipe. Il a fallu, encore une fois, l'intervention de Ali Hafsi qui se redécouvre une nouvelle vocation, celle de médiateur-conciliateur auprès des clubs, pour un prétendu déblocage de la situation. Contre la libre circulation des personnes Reste à savoir pourquoi persiste-t-on à parler de blocage alors que la qualification du joueur ne faisait pas l'ombre d'un doute selon les règlements en vigueur. Pour mieux éclairer notre lanterne, nous avons soumis le cas Mohamed Bachtobji au conseiller juridique de la fédération française de football, M Belhassen Boutouria, qui a été catégorique dans sa réponse : « l'avenant figurant dans le contrat du joueur est contraire à la libre circulation des personnes, voire à l'encontre de la déclaration universelle des droits de l'Homme d'autant plus que cette infraction a été commise dans un pays qui respecte ces droits autant que la libre circulation des personnes. En fait, c'est une aberration » a-t-il réagi à notre interrogation. Responsabilité engagée de la FTF A voir de plus près dans l'affaire Mohamed Bachtobji, la responsabilité de la FTF (ou de sa commission compétente ) est entièrement engagée pour la simple raison qu'elle a passé sous silence ou ignoré l'avenant acculant le joueur à ne pas jouer en Tunisie. Une première fois à la réception de la copie du contrat et une seconde fois à la réception des réserves de l'Espérance de Tunis. Plus grave encore quand on sait que même les membres de la LNFP n'ont accordé aucune importance à cette partie du contrat quand ils ont eu à se pencher mardi dernier sur la réclamation de l'Espérance. Notre interlocuteur va plus loin en nous affirmant que la FTF tout comme le Club Africain auraient été passibles de sanctions si l'Espérance avait porté l'affaire devant la FIFA à travers le TAS ( Tribunal d'Arbitrage Sportif ). C'est vraisemblablement pour éviter une aussi mauvaise tournure des événements pour la FTF que la partie espérantiste a accepté les « bons offices » de Ali Hafsi mais surtout pour préserver autant que possible de bonnes relations avec le voisin clubiste.