* C'est là qu'on entame une étape, prélude au statut d'EPCT, c'est-à-dire : l'établissement public à caractère scientifique et technologique, ce qui conférerait une totale autonomie à l'université. Exactement comme pour les établissements publics de santé, ou presque... La rentrée universitaire 2009/2010 à Sfax est annonciatrice d'une palette de nouveautés qui tiennent à la fois de la formation, de la gestion et de la recherche, sachant que l'Université de Sfax reçoit 10500 nouveaux bacheliers, ce qui donne un effectif total de 45000 étudiants, encadrés par 2500 enseignants. Comme l'a souligné d'emblée, le professer Hamed Ben Dhiaa, président de l'institution, la nouveauté principale est la contractualisation qui supplée la démarche classique de gestion : " Il s'agit d'établir un contrat-programme avec l'administration centrale pour 4 ans, ce qui suppose des objectifs et des moyens préfixés donc, une évaluation périodique. Cette étape est un prélude au statut d'EPCT (établissement public à caractère scientifique et technologique), à même de conférer à l'université une totale autonomie de gestion de ses moyens, aussi bien en ressources propres qu'en subventions de l'Etat. "
Démarrage des mastères formule LMD L'année universitaire 2009 / 2010 verra également le démarrage des premiers mastères nouvelle formule LMD, avec une dizaine de mastères pro pour l'Université de Sfax, avec l'idée de faire des propositions à l'échelle de toute l'université concernant toute l'offre de formation laquelle sera constituée d'un tiers de mastères de recherche et de deux tiers de mastères professionnels. Le professeur Ben Dhiaa ajoute : " Cette année verra aussi l'élargissement des licences co-construites à concevoir en partenariat total avec les milieux professionnels. A Sfax, nous en sommes déjà à une vingtaine et nous envisageons même de monter des mastères professionnels co-construits. Cela suppose bien évidemment un engagement de nos partenaires industriels en termes de stages, d'encadrement et de mise au point des programmes voire même une participation à l'action d'évaluation. "
Amélioration de la qualité et de l'employabilité Il va de soi que la nouvelle année universitaire sera placée également sous le signe de la continuité et de l'amélioration de la qualité et de l'employabilité. L'Université se doit en effet de jouer son rôle de pilier du développement basé sur le savoir, ce qui implique quatre critères non négociables , à savoir des cursus de formation attractifs et finalisables conformément à l'un des objectifs de la LMD, une dimension entrepreneuriale susceptible de changer les mentalités et de faire en sorte que l'Université soit un véritable réservoir de jeunes pousses entreprenantes et innovantes. A noter à ce propos que les multiples actions entreprises dans le sens de l'ancrage de la culture entrepreneuriale auprès du public estudiantin ont eu l'impact souhaité dans la mesure où les intentions entrepreneuriales exprimées sont passées de 04 %, en 2003, à 32 % en 2008, ce qui présage d'un taux plus élevé à la fin du dépouillement des résultats de 2009 qui est en cours. Le troisième critère concerne l'exigence, pour la recherche, de gagner le double pari de la science et du développement à travers l'option pour la high-tech et la valorisation des résultats obtenus. Le quatrième critère quant à lui a trait à la bonne gouvernance dans la gestion de l'université qui adopte le principe de la qualité totale, de la direction par objectifs ainsi que de l'accréditation, en bref, l'ensemble des outils de la gestion moderne. " Dans cette logique, l'Université de Sfax essaie de se moderniser et de devenir irrémédiablement entrepreneuriale. Notre crédo est une ouverture professionnelle sur le monde économique et social où toutes les compétences pourraient s'exprimer et être à l'écoute de notre environnement. ", a conclu le président de l'institution.