Aussi bien les activités ordinaires que la circulation, perturbées par les précipitations enregistrées à Sfax mardi 22 septembre courant lesquelles ont atteint leurs pointes entre midi et quatorze heures, ont repris normalement aussitôt après l'accalmie et le retour du beau temps, entre autres grâce aux multiples interventions des services concernés, notamment au niveau des points dits noirs, sis route de l'aéroport, à la cité Ettaoudih, à la Cité Saltnia et route de Tunis km2. Les efforts déployés ont permis de faciliter l'évacuation des eaux et le rétablissement de la circulation. Heureusement , on ne déplore aucune perte en vies humaines. Par contre , on parle de dégâts matériels plus ou moins importants. A titre d'exemple, les eaux ont filtré à l'intérieur des voitures à certains points bas de la chaussée et l'on parle même de voitures entièrement submergées par les eaux, dans les parkings souterrains des immeubles du centre-ville et alentours, ce qui a nécessité l'intervention diligente des sapeurs-pompiers . Des trombes d'eau ont également surpris les habitants qui avaient négligé de fermer les fenêtres de leurs logements ou de leurs administrations. D'ailleurs même les habitants prévoyants ont vu leurs appartements situés à des étages supérieurs, carrément envahis d'eaux qui ont pénétré par les balcons abîmant moquettes, tapis et autres meubles. Tous ces ennuis , tous ces préjudices sont venus remettre pour la énième fois en question l'état du réseau d'eaux pluviales que tout le monde sait vétuste et inadapté avec son diamètre 200, à l'exception des routes de Gremada et de Tunis, au niveau de la zone aménagée par l'AFH, où les canalisations ont un mètre de diamètre D'ailleurs, si ce n'était l'adduction, semble-t-il tolérée, du dit réseau à celui de l'ONAS, à certains endroits, les choses auraient été pires. Ce qui agace particulièrement le commun des citoyens, ce sont surtout les points bas qui parsèment les radiales, rénovées et réaménagées à coût de dizaines de milliards. Ces points noirs dont on ne comprend pas l'existence se transforment en véritables étangs chaque fois qu'il y a des précipitations d'une quelconque importance. Et l'on est en droit de se demander pourquoi on n'a pas remédié à de tels inconvénients et comment les services compétents auprès du ministère de l'Equipement et de l'Habitat de l'époque ont accepté de réceptionner ces radiales dans un tel état. Si on avait pris les dispositions pour niveler la chaussée et l'égaliser, on aurait évité aux citoyens les traversées risquées de tels endroits. Cela aurait facilité du même coup l'écoulement des eaux en direction du canal Bourguiba en dépit du caractère plan de la pente à Sfax. Or, d'après un technicien qui a souhaité garder l'anonymat, l'opération d'égalisation de la chaussée est évitée soit parce qu'elle entraîne des coûts supplémentaires (pour qui, pour la communauté nationale ou pour les entrepreneurs chargés de l'exécution des travaux? !!) Soit pour éviter que le niveau de la chaussée soit surélevé par rapport aux habitations riveraines. Cette dernière explication, quoique logique n'en est pas pour autant convaincante dans la mesure où les habitations riveraines sont en réalité d'un niveau confortablement surélevé par rapport à la chaussée. La vérité, c'est que les travaux d'égalisation sont jugés aussi coûteux que peu rentables. Comme l'estime notre interlocuteur : "Les moyens du pays n'autorisent pas qu'on engage des dépenses très coûteuses pour remédier à un problème aussi rare qu'éphémère puisque ça ne dure pas plus que quelques heures tous les deux ou trois ans", ce qui pourrait signifier que le statut-quo risque de perdurer indéfiniment avec son lot de désagréments.