•L'essor des chemins de fer fait que 160 km de voie ferrée dans la banlieue sud seront électrifiés d'ici 2010 •Démarrage dans les prochains jours de la première tranche des travaux du réseau ferroviaire rapide dans le Grand Tunis.
•La Tunisie point de liaison de croisement des voies entre le Nord et le Sud. Pour un transport trans-maghrébin dense Quelque 160 km de voie ferroviaire seront électrifiés dans la banlieue sud d'ici la fin de 2010 ont affirmé, mardi, des responsables de la SNCFT , en marge d'un séminaire sur le thème "la maintenance de la voie: technique, coûts et normes d'entretien", organisé par la SNCFT en collaboration avec l'UAC, organisme responsable du développement ferroviaire en Afrique.
Les normes et autres directives européennes dans la construction des équipements ferroviaires, les différents modes de maintenance de la voie, l'importance de la géométrie et de sa stabilité, outre les moyens de maîtriser les coûts d'entretien et de renouvellement des voies ferroviaires ont constitué les principaux thèmes débattus par des experts tunisiens, européens et africains présents à cette rencontre qui a pour objectif d'identifier les moyens de développer le transport ferroviaire dans le continent, se conformer davantage aux normes de sécurité, échanger d'expertises et s'informer des dernières innovations dans ce domaine.
Ouvrant ce séminaire, M. Abderrahim Zouari, ministre du Transport, a indiqué que les travaux de la première tranche du RFR dans le Grand Tunis, Réseau ferroviaire rapide, dont le coût total est estimé à 2000 millions d'euros (3600 millions de dinars) vont démarrer dans les prochains jours. Il a affirmé que la Tunisie s'emploie, à l'heure actuelle, à finaliser l'étude relative à la mise en place d'une liaison ferroviaire trans-maghrébine, qui réponde aux standards en vigueur. Le ministre a appelé l'ensemble des pays africains à identifier dans les meilleurs délais, les moyens devant faciliter l'adhésion du continent africain à la chaîne logistique internationale, afin de réaliser les objectifs de développement durable escomptés. Il a souligné l'intérêt qu'il y a à améliorer la qualité des services des réseaux africains des voies ferrées et à développer leurs systèmes de maintenance, en vue de permettre à ce mode de transport de jouer pleinement son rôle, notamment, en matière d'impulsion des échanges commerciaux africains. Le ministre a indiqué que la Tunisie qui s'est fixée, notamment, pour objectif de diversifier son tissu industriel, constitue un site porteur pour renforcer la coopération Nord-Sud dans le cadre d'un partenariat solidaire avec les pays africains. Il a rappelé, dans cette perspective, les résultats du premier séminaire des ministres africains du transport, tenu récemment en Algérie, dont la mise en place d'une stratégie cohérente à l'horizon 2012, visant pour l'essentiel le développement de l'infrastructure de base, l'interconnexion des réseaux de transport et la promotion des ressources humaines spécialisées en la matière. A terme on mettra en place un système de transport intégré, sûr et efficace, devant permettre de réaliser les objectifs de développement économique et social dans le continent africain, a-t-il ajouté. M.Zouari a, en outre, mis en exergue les efforts déployés par les pays maghrébins, notamment dans le cadre du projet de train express, mettant l'accent sur la nécessité de mettre en place un système devant assurer l'interopérabilité de cette liaison ferroviaire. SEM
2166 km Le réseau ferroviaire tunisien est composé de 2166 km dont 1700 km en voie métrique, 466 km en voie normale. Ce réseau relie 200 gares et stations de train réparties sur l'ensemble des régions dont certains bénéficient de 218 km de double voie ferrée et 67 km de voie électrifiée.
-Lothar Stadler, représentant de la société autrichienne Plasser et Theurer : "Il est important d'assurer un entretien continu des voies" Nous collaborons avec la SNCFT depuis une trentaine d'années, nous sommes spécialisés dans la livraison des machines et engins (Bourreuse, régleuse de capacité moyenne, ...) de mesure et de correction de la géométrie qui assure l'équilibre des voies en vue d'éviter le déraillement des trains et leur permettre de rouler à grande vitesse en toute sécurité. Il est important d'assurer un entretien continu des voies notamment au niveau des points de croissement des rails et changement de voies. Les dernières innovations dans ce domaine ce sont les stabilisateurs (bourreuses cycliques) qui assurent la maintenance des voies après la correction de la géométrie. Le coût de ces bourreuses est estimé à environ 2 millions d'euros.
Ahmed Chardaddou, Directeur à la SNCFT : "Un contrôle est nécessaire au moins deux fois par an" L'objectif de tout programme de maintenance est d'assurer le niveau de la qualité de la géométrie, garantir le confort de la voie et préserver sa durée de vie. Deux modes de maintenance s'imposent : un entretien cyclique et un entretien selon l'état réel de la voie. Une tournée par voiture de contrôle est nécessaire au moins deux fois par an en vue de localiser les défauts isolés. Le coût de renouvellement d'un km de voie ferroviaire est estimé à 300 mille dinars celui dont 200 mille dinars représentant le coût de matériel et 100 mille dinars des travaux. La durée de vie d'une section de voie renouvelée est estimée à environ 30 ans. Quant au coût des travaux de maintenance, nécessaire tous les 3 ans, il s'élève à 5 mille 500 dinars.