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heureusement, Pas tous égos...
Enseignants universitaires
Publié dans Le Temps le 08 - 10 - 2009

D'habitude, les gens parlent de bizutage en évoquant les rapports entre grands et petits élèves d'école ou de lycée. Mais il paraît que la regrettable pratique ait quelque part grandi avec ses adeptes qui tiennent vraisemblablement à la perpétuer.
Sans en accuser l'ensemble des universitaires tunisiens, nous tenons tout de même à remarquer que nous avons nous-mêmes été témoins de certaines attitudes émanant de certains gradés de l'enseignement supérieur à l'encontre de quelques uns de leurs collègues de grade inférieur. De plus, on nous a à plusieurs reprises fait part d'actes de bizutage à l'encontre des détachés du secondaire et des assistants fraîchement promus. Il s'agit de sensibiliser tous les enseignants du Supérieur quant à la nécessité d'assainir les rapports entre eux et de bannir les considérations d'ordre hiérarchique dans l'évaluation de l'enseignement dispensé par les uns et par les autres. Nous avons déjà connu des professeurs du secondaire qui communiquent mieux le savoir dont ils ont la charge que plusieurs universitaires confirmés. Les assistants et maîtres assistants ont eux aussi une chance d'accéder aux grades supérieurs. Ne vaut-il pas mieux les aider à réussir leur promotion professionnelle et à parfaire leur formation que de les conditionner par des évaluations dévalorisantes?

Boucs émissaires?
Une enseignante du secondaire affectée depuis quelques années déjà à un établissement de Tunis affirme que son statut de doctorante ne lui a pas épargné les affronts de certains universitaires imbus de leur position supérieure : " Je ne veux surtout pas généraliser, mais mes collègues du supérieur ne sont pas tous corrects à mon égard. Je ne suis pas la seule à subir les remarques blessantes de certains d'entre eux qui considèrent que notre place est dans les collèges et non à l'Université. J'ai entendu dire que dans certaines réunions de département, certains professeurs du secondaire seraient interdits de parole ou alors ils ne prennent part aux discussions que si on le leur demande. Par ailleurs, c'est à nous qu'on confie les charges et les activités les plus ingrates et les enseignements les moins motivants et les moins épanouissants ; quand les résultats des étudiants sont décevants on nous en impute la responsabilité directe, quelques uns de nos collègues refusent de nous avoir comme assesseurs aux épreuves orales et comme seconds correcteurs à l'écrit. On fait courir à notre sujet les pires rumeurs parmi les étudiants et auprès de l'administration. Dans nos rapports avec les directeurs de recherche, le respect qui leur est dû se transforme parfois en brimades. C'est à ne plus avoir de contact avec ses " supérieurs scientifiques" et à éviter les salles des professeurs et toutes sortes de réunions auxquelles participent ces "tribuns".

Droits contestés
F. et R. sont toutes deux assistantes contractuelles. Elles ont-elles aussi subi des humiliations comparables à celles rapportées par notre précédente interlocutrice : " Nous avons eu affaire une fois à un maître-assistant dont personne ne dit du bien ni au sein du département ni parmi ses étudiants. Il ne nous reconnaissait pas le droit de discuter les programmes de la nouvelle année. Il a même proposé au directeur du département de limiter la participation aux commissions désignées à cet effet aux seuls maîtres-assistants, maîtres de conférences et professeurs du supérieur. Il contestait également notre désignation comme coordinateurs ou comme présidents de jurys. Heureusement que les universitaires comme lui sont rares dans notre établissement.

Prédateurs et proies ?
Les propos de ces deux enseignantes sont corroborés par ceux d'une autre victime de ce genre d'ostracisme; c'est un assistant confirmé qui, cette fois, se confie à nous : " Il n'y a pas d'émulation à l'Université mais des conflits d'égos. Celui qui débarque dans cet univers a parfois l'impression d'être au milieu d'une jungle peuplée de prédateurs et de proies. Pour s'y situer, il faut d'autre part accepter une loi interne qui vous impose d'être tour à tour prédateur et proie. "Le bizutage" ressemble même à un virus qu'on attrape dans toutes les professions, mêmes celles qu'on croit être les moins propices aux conflits de vanités. L'enseignement supérieur n'y échappe malheureusement pas. Mais nuançons tout de même ce jugement : l'Université tunisienne compte beaucoup de gradés modestes, aimables avec tout le monde et très coopératifs ! "


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