Les « Verts » jouent bien, mais n'arrivent pas (une seule victoire) à gagner. Ils sont derniers au classsement et se doivent de réagir tant qu'il est temps... Au lendemain de la brillante prestation des verts devant l'ESS et en dépit de la défaite concédée à Radès aux visiteurs, Mohsen Hbacha, en fin connaisseur, nous déclarait son étonnement quant au classement inadéquat des « Verts » contrastant grandement avec leur jeu plaisant. Selon lui, le CSHL devrait faire partie sans coup férir du quatuor de tête. Approche partagée par tous les analystes et connaisseurs faut-il le souligner. Seulement voilà, le groupe continue à végéter aux fins fonds du classement, collectionnant les revers, et ce n'est sûrement pas les « belles combinaisons » qui sauveraient sa tête de la guillotine si d'aventure les déboires perduraient.
« Laissent les gens travailler en paix. »... Mongi Bhar, le président du club, l'a martelé avec force aux présents et même sur antenne après la énième déconvenue des siens devant l'Espérance Sportive de Tunis : « Mon entraîneur Fethi Laâbidi fait du bon travail au sein du groupe, il jouit de ma confiance absolue, il ne sera pas limogé pour une défaite somme toute prévisible contre l'ogre « sang et or ». Si Naoufel Yousfi avait inscrit le second but avec comme corollaire une issue diamétralement opposée de la partie, Laâbidi aurait été porté aux nues et clamé comme un héros par le tout Hammam-Lif ! Et puis dites moi, à l'heure qu'il est, quelle est l'équipe en mesure de résister au champion sortant ? Que ceux qui se plaisent à dénigrer son travail mettent leurs critiques en bémol et laissent les gens travailler en paix. » Approche courageuse, responsable et qui honore le président banlieusard. Cependant, qu'il nous permette certaines remarques que nous formulons dans l'humble dessein de contribuer à l'amélioration de certains aspects inhérents au quotidien et au jeu du groupe.
Un groupe sous-entrainé Avec seulement quatre séances pleines d'entraînement par semaine les mardi, mercredi, jeudi et vendredi, si nous en excluons celle du samedi réservée au traditionnel réveil musculaire, les joueurs manquent de jus dans les jambes. Ce qui explique dans une large mesure leurs débuts en fanfare des matches pour les terminer sur les rotules. Par ailleurs, il est classique que le lundi, le préparateur physique prenne les joueurs pour une séance de décrassage avec un stretching bénéfique aux muscles histoire de les débarrasser de l'acide lactique accumulé la veille. Point de décrassage à Hammam-Lif et journée de repos le lundi !
Des entraînements matinaux pourquoi ? Tous les clubs s'appliquent à s'entraîner aux heures des matches officiels, histoire de roder les organismes à se donner à fond en compétition officielle et dans des conditions similaires. En s'entraînant tous les matins à 10h30 avec sieste l'après midi, fatalement le dimanche à pareille horaire, les organismes des joueurs hammam-Lifois sont plutôt enclins à piquer un somme et pas à livrer de rudes batailles 90' durant. C'est l'implacable logique qui régit la physiologie humaine qui le veut, et on n'y peut rien. Par ailleurs, au cas où ils feraient la sieste, pas toujours évident, ils seraient « contraints » à veiller tardivement et de facto de se réveiller pas frais et dispos.
Quel rôle pour le préparateur physique ? De l'avis de tous les joueurs que nous avons approchés, le préparateur physique du club, une sommité en la matière, ne les prend guère sous sa coupe au début des séances pour les mettre en condition à l'instar de tous les autres joueurs ailleurs. C'est Fethi Laâbidi qui s'en charge ! Erreur monumentale à notre sens car les ères du travail empirique ne sont plus de mise depuis l'avènement de la spécialisation. Il est grand temps donc que chacun fasse son travail sans empiéter outre mesure sur celui des autres. Et surtout qu'on ne nous rétorque pas que le préparateur est pris les matinées à la fac à enseigner, car avec des séances à 15h00, tout rentrerait dans l'ordre. D'ailleurs, certaines mauvaises langues d'insinuer que l'horaire de 10h30 était sciemment choisi par Laâbidi pour exclure le préparateur du circuit. Allégation que nous ne cautionnons guère du reste, connaissant les qualités morales de Laâbidi.
Les balles stratégiques peu ou prou travaillées Le football moderne alloue une place prépondérante aux balles stratégiques ou arrêtées devenues de véritables armes décisives. Normalement, elles sont donc longuement travaillées aux entraînements. Lors de la réunion technique précédant la match et sur le tableau, chaque défenseur sait exactement là où il doit se mettre sur un corner, un coup franc voire une remise en touche pour les coaches les plus perfectionnistes. Premier et deuxième poteaux, le point du penalty, la trajectoire de la balle et son point de chute, les deuxièmes balles souvent très meurtrières au niveau de la ligne des 16mètres, etc. Jetez un coup d'œil sur les buts encaissés par les « Verts » et vous serez édifiés sur le manque flagrant de travail à ce sujet. Les deux buts de la tête de Zied Derbali et Oussama Darragi, les deux libres de tout marquage sur des corners sont la preuve évidente de la véracité de nos propos. Fethi Laabidi est un gentil garçon, travailleur invétéré et très vaillant. Mais nous pensons qu'en procédant à quelques menus réglages que nous venons de mentionner et somme toute facilement réalisables, les affaires du groupe ne s'en porteraient que mieux au grand bonheur de toute une région ne jurant que par ses couleurs et terriblement traumatisée par ces résultats probants qui fuient encore les leurs.