Ridha Akacha n'est plus l'entraîneur du Stade Gabésien depuis jeudi midi. Il a fini par rendre le tablier estimant qu'il n'est plus en mesure de continuer dans une ambiance peu propice au travail. Pourtant depuis qu'il a pris l'équipe en main, le Stade Gabésien a récolté 10 points sur 12 possibles avec trois victoires et un nul en déplacement à Menzel Bourguiba.
Une décision irrévocable C'est justement ce point récolté au terme de la 8ème journée qui a précipité sa décision de quitter l'équipe sudiste. Nous avons néanmoins tenu à l'approcher pour mieux connaître les raisons de cette séparation à l'amiable, empressons-nous de préciser : " Je voudrais d'abord commencer par mettre l'accent sur les relations que j'ai entretenues avec le tout Gabès. Elles sont excellentes et je n'ai rencontré que respect partout où je suis passé. Il existe malheureusement une vingtaine de personnes que je qualifie de pseudo supporters qui, à mon avis, sont mécontents en permanence du parcours du Stade Gabésien dont la marge de progression reste importante et qui aspire à l'accession en Ligue 1 rien qu'au vu de son classement du moment ". Nous avons alors fait remarquer à Ridha Akacha que cette catégorie de pseudo supporters se trouve un peu partout à Tunis comme à Sousse, Sfax, Kasserine... " D'abord a-t-il poursuivi mais pas jusqu'à m'empêcher d'accéder au stade pour diriger une séance d'entraînement outre les propos désobligeants à mon égard. Aussi, après mûres réflexions ai-je décidé de faire part au président du club de mon intention de mettre fin à l'amiable au contrat qui me liait au Stade Gabésien. Lequel responsable a été compréhensif confirmant cette excellente impression que je garderais des Gabésiens et de mon court passage à Gabès ". Le Stade Gabésien est sur le point d'enrôler son troisième entraîneur en huit journées de championnat. Khaled Ben Sassi entamerait son travail aujourd'hui même avec l'assurance qu'il trouvera un effectif bien rodé pour la suite du championnat.
Curieux, l'exemple cabiste Ceci dit, tout comme en Ligue 1, la Ligue 2 est à sa sixième équipe qui change d'entraîneur en seulement huit journées. Avec cette précision, le nombre d'entraîneur remplacés est de.. quinze. - Olympique du Kef : Ben Khémis, Raouami et Mourad Chebbi. - E.M.Mahdia : Kordi et Belkhodja - A.S.Gabès : Missaoui et Kouki - E.S.Béni Khalled : Ben Néji et Khemila - U.S.Ben Gardane : Sebti et Zamzam - Stade Gabésien : Bouallam, Akacha et.... - C.S.Korba : Gasmi et Toukabri
Cette manie de contenter les entraîneurs est telle qu'il n'est plus donné à quiconque d'embrasser une tâche devenue synonyme de rejet. Le C.A.Bizertin est l'exemple le plus édifiant : il y a à peine trois semaines Larbi Zouaoui était le messie, il a suffi de deux scores de parité et d'une défaite à... Sousse pour qu'une partie des supporters bizertins vienne lui demander des explications sur sa manière de gérer les matches officiels. L'équipe bizertine occupe pourtant une cinquième place au classement général devant le C.S.Sfaxien et à une longueur de l'E.S.Sahel et du Stade Tunisien. Rien à voir avec son parcours à pareil parcours de la saison écoulée. Ils sont nombreux à avoir vécu semblable situation pour finir par être poussés vers la porte de sortie. Une situation intenable par la faute d'une poignée de supporters censés à tort vouloir l'intérêt de leur club plus que tout autre personne. Le résultat est là : ce n'est pas ce genre de comportement qui fera changer le cours des choses.