Suite à des scènes conjugales répétées où un époux violent n'hésitait pas rouer de coups son épouse en lui laissant à chaque fois des ecchymoses sur tout le corps, la jeune dame victime dans cette affaire était cette fois-ci résolue à le poursuivre devant le tribunal. A l'appui de sa requête au procureur de la République, elle présenta un certificat médical circonstancié, dans lequel le médecin traitant avait fait une description détaillée des dommages corporels qu'elle avait subis suite à ces violences. Inculpé de violence sur épouse le mari comparut devant le tribunal, et promit de ne plus se comporter de la sorte à l'égard de son épouse qu'il aime tant. Celle-ci , amadouée a finalement retiré sa plainte , sous réserves que le mari tienne ses promesses. Le tribunal décida sur cette base de prononcer un non lieu, en libérant l'accusé. Ce ne fut pas l'avis du procureur qui interjeta appel, en se fondant sur la position de l'épouse considérée comme n'ayant pas retiré sa plainte d'une manière inconditionnelle. Elle subordonna le retrait de sa plainte, au changement de comportement de l'époux violent. Or , étant donnée que ce dernier a plusieurs fois récidivé, il est considéré juridiquement et par voie de conséquence comme étant récalcitrant, et pour cette raison , le non lieu n'était pas fondé, le délit ayant été plusieurs fois consommé. Or le retrait de la plainte, arrête les poursuites s'il d'un primaire ayant fait subir des violences à son épouse pour la première fois. Ce qui n'est pas cas dans cette affaire , l'époux étant récidiviste. Ce fut la raison pour laquelle, l'appel du parquet a été déclaré recevable par la cour qui infligea une peine de trois mois de prison ferme à l'époux , par défaut cependant, ce dernier ayant brillé par son absence.